Aaron Thomas Middleton était un médecin généraliste plutôt doué. Lorsqu'il était au boulot, il savait comment bien s'occuper de ses patients et restait toujours très diplomate, mais hors le travail. Aaron avait une liste d'activité très diversifié. Il adorait se lever sous le tout nouveau cd de Celine Dion ou bien les vieux succès de Cher. Il collectionnait un tas d'objet étrange comme des articles de magasines de ses stars préférés ou bien des articles de cuisines par exemple. Enfin, aujourd'hui, c'était vendredi soir et Aaron ne savait pas du tout quoi faire. Il était à jour dans ses téléromans et n'avait plus aucun bouquin à lire. Il avait fait le ménage complet de sa maison et malheureusement pour lui, le froid de l'automne avait totalement détruit son plat de bande fleurale. C'est à ce moment qu'il décida de sortir. Il prit chemin à bord de sa petite voiture blanche jusqu'à West Street pour passer une soirée à boire des cocktails au Shooter. Peut-être rencontra t-il des gens intéressant. Il fit couler une grande quantité de gel dans ses cheveux pour les retourner droit vers l'arrière, enfila un pull en laine rose à l’éffigie d'un éléphant qu'il avait lui-même confectionner et ajusta ses pieds dans des souliers de soirées noirs. Bref, il était prêt pour sortir. Le jeune homme s'installa au comptoir en arrivant au Shooter et commanda un daquiri au fraise avec ombrelle. Il fit un sourire à gauche et à droite et vit un homme prendre place à ses côtés. Aaron l'observa et ajouta. « Bonjour ! C'est vraiment une chouette soirée, vous voyez, le groupe qui joue, j'ai tous ses albums ! » Dit le rouquin qui avait choisis cette soirée particulièrement pour cette raison. « Et je compte m'acheter tous les articles promotionnels qu'ils vendent ce soir ! J'en fais une petite collection ! J'ai l'air un peu cinglé, mais inquiétez vous pas, je ne le suis pas ! Je m'appelle Aaron Middleton ! » Il avait l'air d'un enfant, mais semblait très heureux, lui tendant la main.

Encore une journée au cimetière ? Et bien non ! comme je travaillais les week-end, j'avais le droit au vendredi et au lundi après midi de congé, bien entendu, le cimetière était ouvert mais un employé communale venait les fermer aux horaires journaliers. Moi je me détendais chez moi. Enfin me détendre était un très grand mot. Après avoir fait le ménage dans l'appartement, honnêtement je tournais en rond comme un pauvre con, je regardais la pièce vide et j'me disais que Connor devait être en patrouille ou en train de remplir des papiers en train de faire des choses excitantes en faite, et moi je n'avais plus rien, strictement rien. Je bossais au milieu de pierres tombales continuellement avec un supérieur con comme ses pieds et qui ne m'aimait pas. Presque tous les flics que je croisais voulaient me faire la peau. Je n'avais réfléchit à rien se jour là, j'avais pensé agir au mieux pour ma famille, au fond, c'est ma vie à moi que j'ai totalement foutu en l'air. Je fixais la télé, essayant de sourire en regardant Friends lorsqu'on sonna à la porte. J'ouvris en soupirant avant de me trouver face à mon paternel, chose incroyable, à vrai dire je n'avais pas cherché à le revoir, et je ne lui pensais pas les couilles de me retrouver. Je passais ma main dans mes cheveux avant de le fixer d'un air dédaigneux. Oui je lui en voulais, bien plus que ce que j'aurais pu croire. "Je peux entrer ?" "Pourquoi ?" "Pour parler !" Je me poussais afin de le laisser passer, il s'en alla sur le canapé et m'invita à m'asseoir, ce que je fis dans un fauteuil loin de lui. "T'as pas une bière." Mon silence et mon regard noir suffirent comme réponse. "Je suis désolé Brennie..." "Non tu l'es pas, et m'appelles pas comme ça, pour toi c'est Brennan..." "Arrêtes !" "Arrêter quoi ? T'as même PAS cherché à me faire sortir de là, t'étais bien content que je prenne à ta place." "Mais tu l'as fait pour ton fr..." "Non... non Papa, j'ai pas pas pensé au jumeaux avant tout, j'ai pensé à toi ! T'es un pourri, un salaud ! Mais t'étais mon père avant tout ! C'est pour toi que je l'ai fait, et après je me suis dit, c'est bien mieux pour eux mais MERDE ! J'ai 25 ans, et ma vie est totalement foutu à cause de toi !" "Tu sais pas ce que..." "Que tu vivais ? Tu crois que je suis con et aveugle à se point là ? Dégages de chez moi..." "Mais..." "DEGAGES !" Il me fixa un moment et s'en alla sans demander son reste en claquant la porte me foutant la rage au ventre, les larmes aux yeux. Lé téléphone sonna, c'était Connor, je ravalais ma colère en serrant les mâchoires. "Hey... oh... d'accord... ouais pas de soucis... Je vais sortir un peu je crois. Okay... bye..." et voilà, encore une soirée merdique en solo. Quitte à m'emmerder autant le faire dans un bar, et le shooter était un des meilleurs endroits de la ville. Une fois dedans, les gens étaient trop occupé à boire ou discuter pour s'occuper de moi, et c'était appréciable. A vrai dire, je fixais ma bière sans rien regarder autour lorsqu'une voix me sortit de mes songes, je regardais cette étrange bonhomme avec l'ultime sensation que c'était un homosexuel me draguant, c'était étrange. "Bonsoir..." Je regardais le groupe en question, je n'avais même pas remarqué qu'un vrai groupe jouait tellement j'étais peu attentif. Il continua de parler comme une pipelette mais bizarrement, il me faisait sourire avec son haut rose Dumbo et sa parlotte. Je regardais sa main tendue quelques secondes en me mordant la lèvre avant de la serrer en essayant de sourire un peu. "Brennan..." Je marquais une pause avant de reprendre. "Lancaster." J'eus un bref sourire avant de reprendre ma bière en main, il avait l'air sympa et discuter avec quelqu'un n'allait pas me faire de mal, la bière se termina, j'en pris une autre afin de boire avec lui payant mes boissons et la sienne. "J'vous invite... " Je le regardais avant de regarder le groupe. "Je les connais absolument pas, ils ont bon... faudrait que je pense à finir de monter le mien tiens." Il fallait que je contacte Jake, certes à deux entre piano et guitare on pouvait en faire des choses mais pas totalement non plus. Je pris la peine de retirer ma veste de cuire, laissant mes muscles apparaître aux bras. J'avais la carrure d'un gringalet, mais entre mon ex-métier de flic, la prison, et maintenant ce que je devais faire au cimetière, ma masse musculaire s'était développée. "Vous venez souvent ici alors ? Moi pas vraiment ça doit se voir que je suis un associable." Je riais un peu.

En abordant cet homme, Aaron ne s'attendait pas à pouvoir entretenir une certaine conversation avec lui. Il avait l'habitude de faire fuir les gens ou bien de se faire rire tout simplement au nez. Le pauvre rouquin avait une personnalité plutôt loufoque et son style de vie laissait les gens perplexes. Malheureusement, dès qu'on laissait Aaron parler et ne le repoussait pas, il avait une fâcheuse tendance à parler et parler, sans s'arrêter. L'homme adorait préciser chaque petite chose jusqu'au moindre petit détail inutile, mais bon, cela faisait sans doute son charme ? Il avait des amis malgré tout, principalement des femmes, mais cela était tout simplement parce que les hommes avaient de la misère à l'accepter comme il était. Il avait 6 demi-frères et un seul l'appréciait pour ce qu'il était. Payton Oak, c'était un chouette type et Thomas l'adorait malgré tout. Il ne passait que très peu de temps en sa compagnie, mais ça n'empêchait que mise à part ses soeurs, il était le demi-frère le plus proche qu'il possédait.

En souriant à cet inconnu, Aaron s'était avéré un peu bizarre. Il lui tendit la main et se présenta à lui comme il l'avait fait par la suite. Il ne l'avait jamais rencontré jusqu'à présent, mais semblait réellement apprécié ce petit moment. Il pouvait continuer la discussion sans problème. L'homme se permit de lui payer son verre. Thomas sourit grandement et dit. « Wow, c'est vraiment trop gentil Brennen ! C'est plutôt rare que je rencontre des gens aussi sympathique que vous ! Il faudrait que vous prenne en photo et vous accroche sur le mur des hommes bons ! » Il souriait bêtement, était-il réellement sérieux ? On ne pouvait savoir. Aaron était surprenant et tout était probable avec ce spécimen. Les connaissances sur le groupe qui jouaient étaient beaucoup plus présent chez Middleton que l'homme assit à côté de lui. Il sourit et dit. « C'est vraiment un groupe d'enfer ! Je fais la collection de tous les items promotionnels ! J'ai les 433 magasines qui traitent de leur sujet, j'en ai même acheté un parce qu'il comparait le nez de Rick à celui de Michael du groupe Zero1 ! » Il se mit à rire, évidemment, le rouquin parlait pour ne rien dire, mais aussitôt qu'il lui annonça faire de la musique, le regard de l'homme changea. « Oh sérieusement ? C'est trop cool ça ! J'aimerais bien vous entendre ! Vous avez déjà formé un groupe ou vous jouez seulement d'un instrument ? Moi j'ai toujours aimé joué du carillon et de la cornemuse, mais j'ai pas encore eu le temps de continuer mes cours de ce dernier ! » Il garda son sourire figé sur son visage.

Je regardais se drôle de phénomène en haussant un sourcil dans le genre : Il est vraiment sérieux en disant ça ? Je n'étais pas du genre à me foutre de la gueule de n'importe qui mais d'autres mecs l'auraient déjà fracassé pour si peu. Je fixais ma bière l'air songeur en me disant que la vie ne devait pas être spécialement facile pour lui en réalité. Si il était ainsi constamment, il ne devait pas se faire réellement d'amis. Les hommes devaient le prendre pour un gay un peu folasse, les femmes pour un faux hétéro un peu dérangé et pervers. Il avait en même temps une tête de psychopathe, mais de psychopathe sympathique. J'eus un petit sourire en coin. "Je suis loin d'être photogénique." J'étais plutôt sincère, je faisais souvent la tronche sur les photos, et quand je souriais, ça me donnait un air niais à souhait et totalement con. Je détestais avoir à faire des photos. Je regardais le groupe jouait en pensant à Rose... Elle me manquait, ses lettres, son parfum. Sans le vouloir, elle parfumait ses lettres si finement que j'en avais encore l'odeur dans les narines. Je voulais tellement la voir, tellement être sûr que mes sentiments n'étaient pas dû qu'au sentiment d'attention qu'elle me procurait dans un monde où la solitude était maîtresse de pensée.J'avais l'impression qu'il me parlait dans un nouveau langage dont je ne pouvais rien comprendre. C'était intense et chiant à la fois. Je me rendais compte qu'après deux ans de prison, ma vie avait était totalement suspendue et arrêtée dans un temps déjà trop révolu pour moi. Je ne reconnaissais rien au monde qui m'entourait. Peut-être que je n'avais pas envie de reconnaître quelque chose aussi, peut-être que c'était une façon masochiste pour me dire que finalement je n'avais pas totalement pourri ma vie. Je n'en savais rien au fond, et ça eut le don de m'exaspérer, assez pour me faire pousser un soupire alors qu'il parlait encore. "En réalité, j'ai juste un pianiste pour le moment, on a dit qu'on allait chercher à monter un vrai groupe mais on s'y est pas vraiment mis encore. Et je joue de la guitare, du piano, et je chante un peu mais... J'ai aucune prétention pour le moment, j'avais appris tout par moi-même pour passer le temps, me focaliser ou me détendre, c'est tout. Je n'ai jamais pensé à faire de la scène ou autre en réalité, et je ne pense pas avoir les qualifications pour ça." Je bus un peu avant de le regarder en ayant un petit rire. "Carillon et Cornemuse ? Sérieusement ?" Okay là j'étais un peu moqueur, mais je n'arrivais pas l'imaginer avec un carilon ou une cornemuse... "Je vous aurais plutôt vu derrière une batterie." Il avait une certaine carrure qu'on se le dise ou non. "Quoi que, la cornemuse bien utilisée c'est magnifique. Ma mère adorait nous faire écouter des chants irlandais traditionnels, bien de chez nous." C'était tellement facile de lui parler. D'un coté, il avait ce coté trop enfantin un peu repoussant, de l'autre, il avait un coté bon pote assez rassurant. Et puis je n'avais que ça à faire, discuter dans un bar douteux avec un inconnu en écoutant de la musique pas si mauvaise que ça. "Tout le monde pense que j'aime le bon rock, le truc de mec quoi... Alors que j'ai tout les albums des Corrs dans ma chambre et que parfois je regrette de ne pas avoir appris à jouer de la flûte ou du violon comme elles pour rendre hommage à une musique d'exception." J'aimais l'Irlande, je m'étais toujours promis de quitter un jour Détroit et de partir là-bas avec celle que j'aimais pour tout recommencer à zéro et avoir une nouvelle vie, un nouveau départ et admirer des paysages comme on en voit pas en Amérique. "Je veux pas faire mon salaud, et vous pouvez me râler dessus ou même m'en coller une... mais j'aimerai savoir... vous êtes gay ? Ou vous êtes juste un homme hors du commun ?" Je le regardais du coin de l'oeil m'attendant à toute sorte de réaction. "Qu'on se comprenne bien, j'ai absolument rien contre les homosexuels... bien que certains ne soient pas des masses sympa, mais si vous l'êtes, je veux juste dire que... je ne suis pas de bord, et se faire draguer c'est flatteur et je vous collerai pas moi poing dans votre figure pour ça mais juste... c'est peine perdue quoi..." J'en avais trop chié en prison à me battre pour ma liberté et pour ne pas finir en objet sexuel. Je n'avais pas développé pour autant une haine envers ces gens là, je voulais juste garder mes distances et passer à la limite pour un con que de revivre ça...

Aaron T. Middleton continuait à discuter avec ce mystérieux inconnu. Il ne cachait en rien qu’il le trouvait très sympathique et sa façon de lui parler lui faisait terriblement chaud au cœur. Le rouquin continuait à discuter sans trop s’attarder sur les propos étranges qu’il pouvait parfois lancer sans qu’il ne s’en rende vraiment compte. « Je trouve ça super ! Moi j’aime bien chanté, je ne suis pas très doué, quand je chante, c’est soit du Celine Dion ou du Cher… malgré que dans ma jeunesse je chantais souvent à la chorale de l’église ! » Il lui fit un grand sourire, laissant battre ses cils avec insistance. Il l’écoutait parler, s’appuyant contre ses poignets. Il ajouta. « Oh vous aimez la cornemuse et vous êtes irlandais en plus ! Je vous aime déjà ! Vous êtes vraiment sympathique ! » La conversation continuait et Aaron opinait sans rien ajouter. Il semblait très attiré par les paroles de cet homme. Il avait toujours aimé partager ses passions et connaître celles des autres. Malheureusement pour lui, la bonne entente se déchira quelque peu lorsqu’il lui posa une question fatidique. Était-il gay ? Oh non, Aaron avait toujours eu la phobie qu’on lui pose ce genre de question, sachant que ce n’était certainement pas la première fois qu’on le prenait pour un homosexuel. Le pauvre homme rougit et racla sa gorge timidement, allant surtout bafouiller et se ridiculiser devant lui. « Je..Je hum.. Non… » Il baissa les yeux vers son cocktail tristement. « Je ne vous drague pas…. Je .. je suis navré… » Il ne savait plus du tout quoi dire, lui qui avait la parole facile habituellement. Aaron prit le bout de sa paille et but une gorgée.

La conversation devenait des plus bizarre... Cher ? Celine Dion ? Vraiment ? Des gens pouvaient encore aimer des dinosaures pareils ? Je n'osais pas lui dire de vive voix que je trouvais son intérêt pour des fossiles comme ça plus qu'abusé. Mais en même temps je trouvais ça terriblement attendrissant. Et puis chanter à la chorale de l'église, je trouvais ça d'une telle ringardise. "A vrai dire, si j'avais du cran comme un vrai mec... Je prendrais plaisir à lui piquer sa guitare et chanter à sa place." La musique représentait tellement une bonne partie de notre adolescence avec Coco, ou je jouais du piano et de la guitare, et je chantais, et lui faisait la batterie et les coeurs. On était si accordé dans ses moments là. On avait bien sûr aucune prétention, à la base, c'était par passion et pour séduire plus facilement les filles, et puis c'est vite devenu un moyen de libérer tout ce qu'on gardait en nous. Et j'en avais tellement à libérer depuis ma sortie de prison. Il fallait que je demande à Connor si il avait du temps pour ça encore. Il était tellement prit par son boulot. Ce que je comprenais, mais bizarrement, maintenant que j'étais du côté de ceux qui attendait le retour à la maison du policier, j'avais de moins en moins envie qu'il parte bosser chaque jour. Le perdre... ou perdre un des jumeaux étaient quelque chose qui allait être insupportable à surmonter pour moi. Et je savais qu'il avait déjà été gravement blessé. Ca me suffisait pour avoir une boule au ventre à chaque fois alors qu'avant je partageais juste l'adrénaline d"une journée de boulot avec lui. Notre discussion continua bon train, il était assez démonstratif en faite dans sa façon d'être. J'avais presque envie de lui dire que je commençais à bien l'aimer aussi, mais ce n'était pas du tout dans mes cordes. Cependant, le cauchemar arriva rapidement alors que je voulais mettre la situation au clair, je voyais que je l'avais vraiment blessé, et de sympathique, il se renferma comme une huître avec un regard triste. Je me sentais mal. "J'ai pas voulu.... être méchant ou blessant... vraiment, je suis désolé." Je ne pouvais pas lui dire ouvertement que pendant deux ans, on m'avait frappé presque chaque jour à avoir tenu tête aux violeurs de la prison et que depuis j'avais énormément de mal à être approché par des homosexuels. Je ne voulais pas tous les mettre dans le même sac, mais j'avais besoin de temps pour retrouver confiance en l'humanité. Etait-ce un crime ? Je me mordais la lèvre en soupirant me traitant intérieurement d'abrutit. Le groupe annonça une pause, je restais longuement à regarder la scène. "Bougez pas je reviens !" Je pris mon courage en main et alla parler au chanteur, lui parlant brièvement d'Aaron, il lui fit un petit signe de main d'ailleurs pour le saluer, on discuta quelques secondes avant qu'il ne vienne sur scène avec moi. Je venais de raconter un gros mensonge, dire que c'était son anniversaire alors que j'en avais aucune idée, mais on s'en fichait un peu. Ma vie avait été détruite pour des conneries, je n'avais pas le droit de détruire celle des autres à mon tour. "Salut tout le monde, j'ai appris que c'était l'anniversaire d'Aaron Middleton se soir, alors bon anniv Dude ! Et tu passeras me voir pour un autographe et une photo à la fin du concert ! En attendant ton pote... euh... tu t'appelles comment déjà ?" "Brennan.." "Brennan voilà ! Bah il a une surprise pour toi !" Il me confia sa guitare et s'en alla de la scène, le shooter entier était là à me fixer comme un alien. Je ne savais même pas pourquoi je faisais ça. "Bonsoir... Je.. Je voulais juste chanter quelque chose pour m'excuser d'être un parfait crétin. Soyez indulgent... J'ai jamais osé chanter devant quelqu'un d'autre que mon meilleur ami... Je serais jamais aussi excellent que le groupe de se soir mais euh... bref.... Merci d'écouter..." Je me mis assis sur un tabouret, prenant la guitare dans mes bras comme si elle était une merveille. Après une minute à soupirer et prendre mon courage en main, mes doigts entamèrent les premiers accords, ce qui me faisant sourire, c'était cet accent anglais que je prenais en chantant sans même le faire exprès comme si mes gênes ressortaient. Je l'avais écrite en prison sans jamais pouvoir la jouer réellement, je pensais tellement à Rose, elle me hantait, je voulais la retrouver coûte que coûte... All I need était un hymne à un amour impossible mais un amour pourtant que je voulais rendre réel. C'était terriblement grisant de vivre ça, pour une fois, c'était comme si j'avais tout oublié, essayant de faire sourire un inconnu parfait mais de qui je me sentais proche sans même comprendre pourquoi. Peut-être parce que nous étions tout les deux de parfaits exemples du rejet de la société actuelle. La chanson s'arrêta doucement alors que j'ouvrais mes yeux pour voir la réaction des gens... m'attendant à des tomates.