Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, the end of the beginning. :: Stiles
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WELCOME TO DETROIT
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Sujet: Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, the end of the beginning. :: Stiles Mar 20 Nov 2012 - 18:46
« This is just the end of the beginning »
« But the war is over And I won't fight you anymore »
« Marcher seul, les mains enfoncées dans les poches, tenter de contrôler cette tachycardie momentanée en apercevant cette devanture verte, couleurs trop vives et bien trop criardes jurant presque avec le monde intérieur qui l'avait animé durant trop longtemps. Presque une insulte, même si ses yeux voyaient à nouveau la beauté du monde qui l'entourait, après des semaines d'agonie et de repli de soi. Comme une grande bouffée d'oxygène après un apnée trop longue, il en eût presque le tournis. La vie est belle ; un couple avec deux enfants riant aux éclats passèrent à côté de lui, lui faisant prendre conscience à quel point il avait oublié que la vie pouvait parfois être légère. L'avenir qui lui apparaissait auparavant aussi long qu'une éternité de souffrance, signifiait aujourd'hui tout autre chose. Elle s'en était sortie, la vie pouvait à présent reprendre son cours, comme après la sortie de l'hiver, lorsque l'herbe verte et les jeunes pousses d'une toute nouvelle végétation pointe à nouveau le bout de son nez. Ne lui restait plus qu'à s'assurer que les démons ne surgissent plus la nuit, et que cette période était bel et bien révolue. S'en assurer pour deux, pour Joan, mais aussi pour lui. La chute n'était plus permise maintenant que le pire se trouvait derrière eux. Mais tout irait bien à présent. Tout irait bien. Ils avaient survécus à ce que le vent leur avait réservé. Après avoir vu la fin de près, le voile qui avait recouvert sa vie semblait se lever petit à petit, au fur et à mesure qu'il se rapprochait de cette enseigne de café. Soudainement, il semblait prendre conscience que son vieil ami le chagrin l'avait enfin quitté, pour aller rendre visite à quelqu'un d'autre. Cette chape de plomb ne lui accablait plus les épaules. Une certaine désinvolture ainsi qu'une impression d'allégresse s'étaient même emparées de lui, du moins avant qu'il ne regarde sa montre et se souvienne soudainement que Stiles avait demandé à le voir.
Avoir peur, de ce qui allait suivre, de ce qui serait sans doute une énième confrontation entre cette figure du passé et le fantôme de cet avenir. Le choc des titans. De quoi exactement le grand frère de Joan voulait lui parler ? Ethan avait beau se raisonner et se dire que tout se passerait bien, que cela ne pouvait être qu'une simple mise au point quant à la sortie de Joan, il y avait toujours quelque part bien caché au fond de ses pensées, le souvenir de cet interrogatoire, celui qui lui avait fait tant redouter la personne que pouvait être Stiles. La personne ou plutôt la bête, car le visage qu'il avait pu apercevoir n'était pas franchement ce qu'on pouvait qualifier d'humain. D'un côté, il comprenait, s'il s'était agit de sa propre sœur, sans doute se serait-il comporté de la même façon. Mais d'un autre, cela ne l'excusait pourtant en rien de l'avoir traité comme un vulgaire criminel. Accusé à tort de la pire bassesse, magnifique souvenir qui lui arracha une grimace au moment où il alla s'installer à une table libre avec deux cafés. Stiles n'était pas encore là. L'adrénaline monta d'un cran, accélérant légèrement son rythme cardiaque. Stressé, le Londonien jetait un coup d’œil furtif toutes les deux secondes en direction de la porte de l'établissement, jusqu'au moment où il le vit enfin arriver. Arrivée qui manqua de lui faire renverser les deux tasses posées sur la table. Il adressa un sourire gêné à une quinquagénaire qui lui jeta un drôle de regard. Même plus libre de causer une catastrophe dans son coin, à se demander où allait le monde. Un raclement de gorge, la voix qui se bloque légèrement puis qui part soudainement dans les aiguës. « Sal... erm... Salut Stiles ! Ca va ? Je savais pas ce que tu prenais, t'es condamné à boire un double expresso du coup ! » Dix secondes de pure gêne s'ensuivirent, dix secondes où il en vint à se dire un nombre assez impressionnant de fois : « Mais qu'est-ce que tu fous là ? », avant qu'il n'ose à nouveau fendre ce silence oppressant. « Tu voulais me voir pour quoi au juste ? » »
(c) Spinelsuns
Dernière édition par Ethan Sanders le Ven 7 Déc 2012 - 18:50, édité 2 fois
WELCOME TO DETROIT
Stiles C. Kellers
AGE : 34 NOMBRE DE CONTACTS : 217 ANNIVERSAIRE : 15/10/1990 EN VILLE DEPUIS LE : 21/07/2012 AVATAR : Jake Gyllenhaal
Sujet: Re: Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, the end of the beginning. :: Stiles Ven 7 Déc 2012 - 18:36
Reprendre le cours de l'histoire. Après des années, des mois d'arrêt, de suspension au travers du temps, l'horloge venait de repartir. Les choses retrouvaient leurs places. La vie récupérait son sens. Le visage de Stiles affichait enfin autre chose que l'expression d'un homme au bord du gouffre. Certes, il n'était pas tiré d'affaires. Son cœur était toujours absent de sa poitrine, remplacé à jamais par le trou béant qu'avait causé la mort d'Irving. La culpabilité continuait d'être son amie la plus fidèle et ne cessait de le hanter. Il était toujours le même pantin de bois atrophié pour l'éternité. Ses poumons pourtant semblaient vouloir accueillir autre chose que la fumée salvatrice du tabac. Il avait retrouvé une place dans l’échiquier. La fin de la partie risquait bien d'être tragique, sanglante, meurtrière. Mais elle était en jeu. Elle était définitivement en jeu et pour la première fois depuis longtemps, il en faisait partie de l'affaire. Sa vengeance était réelle. Elle allait bien avoir lieu. Peut-être plus tôt que prévu. Il voyait enfin le bout du tunnel. Le point de chute de son voyage. Au delà même de ses espérances, il ne serait pas seul à jouer. Il n'était plus seul. L'aîné des Kellers n'était plus un vieux souvenir. Joanny était là. Certes, le combat avait été âpre, certes, il continuerait de l'être. Mais ils seraient là. Tous les deux. Pour écrire la fin de leur histoire. Pour eux. Pour Irving. Stiles Kellers était vivant. Pour combien de temps ? Sans doute quelques semaines mais il n'était pas fataliste. Cette fin, il l'entendait. Être à moitié là, n'avait aucun intérêt. Joanny avait parlé de perdre son âme, elle avait semblé s'inquiéter des conséquences de telles actions sur Stiles. A la vérité, Joanny ne connaissait que la moitié de l'histoire. Elle ne savait de lui que ce qu'il avait bien voulu lui dire. Elle n'était pas la seule à avoir changé en dix ans. A avoir sombré dans autre chose que le chagrin. Certes, il n'était pas un tueur à gages. Mais il possédait des armes dont elle n'avait même pas le soupçon. Comment croyait-elle qu'il tenait alors ? Quelle âme pouvait-il vendre au Diable, alors qu'il ne l'avait déjà plus ? Il savait qu'il n'était pas au bout de ses surprises. Il savait que les conséquences seraient terribles, effroyables. Mais il connaissait aussi le prix. L'absolution qui justifiait un tel pas vers l'enfer. Il connaissait déjà les lieux. Il ne lui manquait qu'à rencontrer le Diable en personne.
Après des semaines d'errance à comprendre l'objet de ses mots qui avaient poussé, il le savait, Joanny a tenté de mettre fin à ses jours, il voyait clair. Le changement n'était pas vraiment physique. Il aurait bien du mal à se séparer de sa silhouette émaciée et cadavérique. Mais son expression tout comme son regard étaient différents. Ca n'était plus le désespoir ou la tentative de survie qui perçaient au travers de ses yeux, c'était autre chose. Une détermination. Comme une flamme qui éclairait enfin les couloirs sombres de son existence. Il ne serait plus jamais le même. Comment le pourrait-il alors qu'il lui manquerait toujours une partie de lui-même, la meilleure partie ? Mais il pouvait construire quelque chose sur ce qu'il restait. Comme au lendemain de son coma, Stiles se sentait vivant. Incomplet, coupable mais vivant. Il avait la sensation d'avoir le contrôle. Peut être parce que cela avait été le cas au moment où il avait du sauver Joanny ? La volonté du grand frère de voir survivre sa famille au delà de lui-même. Elle était redevenue sa priorité. Il l'acceptait désormais comme elle était. Avec son passé, ses démons, ses défauts. Il les possédait aussi. La guérison pour l'un comme pour l'autre promettait d'être longue. Mais il y avait un espoir qu'elle soit en marche, jusqu'au point culminant. Stiles était comme un kamikaze. Il l'avait toujours été. Le désespoir n'avait plus à transparaître. Il s'était trompé. Il lui restait bien une raison de survivre encore. Pour Irving bien sur. Mais aussi pour Joanny. Trop tard mais pas à jamais. Un sursis.
Stiles avait repris le travail comme à son habitude. Le fait que l'on sache désormais à quelle famille il appartenait et ce qu'il avait fait, l'avait gêné au début mais il s'y faisait. Ils ne connaissaient qu'une partie de l'histoire et il n'avait pas l'intention de leur raconter l'autre. Il faisait son travail, terminait sa journée, sans prêter attention aux regards et aux paroles qui jalonnaient son chemin. Certains se montraient discrets, d'autres plus compatissants. Les autres n'avaient aucune espèce d'importance. Il terminait son service avec la même simplicité qu'avant ses retrouvailles avec Joanny; comme si de rien n'était. Pendant son séjour à l’hôpital, Stiles discrètement veillait à ce que sa jeune sœur bénéficie du mieux. Maintenant qu'elle était sortie pour aller vivre vers celui que le jeune homme devrait bien finir par considérer comme son beau-frère, il lui manquait une sensation de contrôle. Après en avoir récupéré un certain sur sa vie, il se refusait à perdre pied. Il n'était pas inquiet. Il savait bien qu'elle était la relation qui unissait sa sœur et Ethan Sanders. Il conservait toutefois si ce n'était un instinct protecteur fraternel, une certaine conscience professionnelle. Sans doute un mélange des deux après des années à compenser l'un par l'autre. Aussi plus par précaution que par inquiétude, il avait demandé à rencontrer Ethan. Ses intentions n'étaient pas tout à fait celles-ci, mais elles étaient un bon prétexte.
Il termina donc son service et quitta l'hôpital pour rejoindre le lieu où ils avaient convenu la rencontre. Quand il pensait à Ethan, Stiles hésitait entre plusieurs versions. L'avant viol, où il le considérait clairement comme un jeune mignon sans cervelle mais toutefois sympathique, l'après viol où il lui avait infligé, il fallait bien l'avouer un traitement peu recommandé et où il avait découvert dans ses yeux des choses qu'il aurait aimé ne jamais voir et les dix ans après, le jeune homme qui avait bien changé et qui avait accepté après tout ce temps de l'aider à retrouver Joan. Il avait bien conscience que la seconde version restait toujours présente dans l'esprit de l'un comme l'autre, mais la troisième avait tendu en tout cas pour Stiles à changer la donne. Il ne savait pas réellement comment le considérait, mais il était certain aujourd'hui qu'il ne pouvait sans doute pas vouloir mieux pour Joanny. Il finit par arriver au café et remarqua que le jeune homme était déjà là. Ce dernier sembla d'ailleurs assez perturbé de son arrivée. Stiles ne savait pas vraiment comment l’interpréter. Comme si la seconde version avait refait surface, dix ans après. Il en restait par ailleurs assez muet. A quoi est-ce qu'Ethan s'était-il attendu ? Avait-il quelque chose à se reprocher que Stiles ignorait ? Il finirait tantôt par le savoir. Il prit place en face de lui après qu'au bout de quelques secondes d'un silence gêné, Ethan eut repris la parole. On pouvait dire qu'il ne perdait pas de temps. Stiles se permit même un léger sourire. Il avait encore du mal à en produire un franc. Un problème de bonheur sans doute.
- Tu n'as pas une petite idée ? - Il en profita pour prendre une gorgée du café qu'Ethan lui avait commandé et dont il le remercia d'un signe de tête. - Je voulais prendre des nouvelles de Joanny et voir deux ou trois choses avec toi. Si tu n'y voies pas d'inconvénient, bien entendu.
Le jeune homme était calme. Son esprit bouillonnait encore mais son expression était sérieuse, réfléchie. Comme si le déchet qu'il avait été jusqu'à présent tendait à laisser place à quelque chose plus respectable.
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Sujet: Re: Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, the end of the beginning. :: Stiles Mer 19 Déc 2012 - 18:24
« This is just the end of the beginning »
« But the war is over And I won't fight you anymore »
« Une minute – non pas de silence – mais bel et bien d'angoisse, durant laquelle il eût tout à loisir d'imaginer une multitude de scénarios pour s'échapper en douce du café, et ainsi ne pas être confronté à Stiles. Par l'issue de secours, en allant aux toilettes ? En prétextant un quelconque rendez-vous dont il se serait brusquement souvenu ? En feintant de recevoir un appel important et en se sauvant ensuite à l'anglaise en quatrième vitesse ? Un nombre inquantifiable, ou la résultante des possibles n'était autre que la fuite. La seule défense dont il disposait face à cet homme. Pourquoi cherchait-il à fuir au juste ? Était-ce en rapport avec leur passé commun ? Ou bien était-ce autre chose ? Durant cet instant de silence, Ethan sonda les bords de son âme afin d'y trouver une réponse, la réponse à cette interrogation, celle qui le soulagerait d'un poids, de cette masse qui l'impactait quasiment à chaque fois qu'il se trouvait en présence du frère de Joan. S'il voulait pouvoir avancer, mais surtout que tout se passe au mieux avec sa petite amie durant son séjour forcé - même bien après cela - il allait devoir faire un effort considérable, ou du moins mettre de l'eau dans son vin, voire mieux : faire table rase du passé. Tout effacer, jusqu'à la moindre parcelle de souvenirs, ne plus rien laisser qu'une page blanche prête à être écrite à nouveau. Alors au final, pourquoi cette angoisse, cette appréhension ? Dix années, dix longues années s'étaient écoulées depuis l'épisode traumatisant de « l'interrogatoire » façon Kellers, ce ne pouvait être ça tout de même. Un semblant de réponse commença à émerger des limbes de son esprit. Royaume étrange d'où se profila lentement mais sûrement, une hypothèse. Hypothèse qui ne tarda pas à se transformer en affirmation.
Leur dernière rencontre ne s'était pas franchement passée dans les meilleures conditions que l'on puisse imaginer. Il s'en était d'ailleurs fallu de peu pour qu'un drame ne survienne. C'était sans doute ce drame, qui s'était gravé juste là, s’immisçant entre chacune des circonvolutions de son cerveau, pour finalement empoisonner son jugement. Ethan devait associer inconsciemment Stiles à quelque chose de tout à fait négatif à cause de son comportement passé, mais surtout à cause de la tentative de suicide de Joan. Quelque part il se sentait ridicule de craindre à nouveau pour la vie de sa petite amie, alors que cette dernière était confortablement au chaud en compagnie de Serena, qui avait ordre de ne pas la lâcher d'une semelle. Il se sentait d'autant plus ridicule d'angoisser à la vue de Stiles. Tout ça était à présent derrière eux, tout, autant les tours de force que les traumatismes divers. La voix du jeune homme le tira de ses élucubrations. Avoir une petite idée au sujet de ce qui allait ressembler à un entretien d'embauche ? Effectivement, le Londonien en avait bien une. Le prénom évoqué par Stiles fini par le mettre complètement sur la voie. Joan, bien entendu. Ethan n'avait rien à se reprocher, il veillait sur elle, s'assurant que sa convalescence se déroule au mieux – chose pas toujours aisée -, rien qui puisse donc l'inquiéter. Mais en cet instant, il se sentait un peu comme un automobiliste venant de se faire arrêter par les policiers, sachant pertinemment que tout est en règle, mais subsiste toujours ce stress, cette légère peur suscitée par l'évènement. Traficotant toujours avec nervosité son gobelet cartonné, le jeune homme hocha la tête en signe d'acquiescement. « Si... bien sûr que j'ai une petite idée ! » Ne pas passer pour un abruti fini en feintant l'étonnement le plus complet. Difficilement, il déglutit, avant de se gratter la joue et de reprendre : « Elle va aussi bien qu'une personne coincée dans un fauteuil, complètement dépendante d'autrui, peut aller. A côté d'elle, un lion est sans doute aussi doux qu'un agneau, mais je crois que... ça va dans le fond ! » Un pâle sourire se dessina au creux de ses lèvres. Dire que Joan était facile à vivre aurait été un beau mensonge, mais qui pouvait l'en blâmer ? Devoir se reposer sur l'épaule d'autrui, pour chaque action entreprise à tout moment de la journée, n'avait pas franchement de quoi amuser la galerie. Ethan avec son calme et sa patience habituels tentait de faire au mieux pour l'apaiser, chose qui relevait souvent de l'exercice de haut vol. « Non... aucun... maintenant qu'on est là, autant que tu me dises ce que tu avais à me dire ! » Avant que Stiles n'ouvre à nouveau la bouche, c'est presque s'il put déjà entendre ce qui allait suivre. Des recommandations, des mises en garde, une inquiétude latente, là encore qui pouvait l'en blâmer ? Personne. S'il s'était trouvé à sa place, probablement aurait-il fait la même chose, dans le but de protéger les siens. »
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