NOM COMPLET: Isaac Keenan Hamilton
AGE : 29 ans
EMPLOI : Ecrivain
SITUATION AMOUREUSE : Compliquée
ORIENTATION SEXUELLE : Bisexuel
GROUPE : How to save a life
MON HISTOIRE
Pfff, que faisait-il là, dans cette foutue salle d’attente, entouré de malades mentaux? Il ne savait pas si ces gens étaient de VRAIS malades et à vrai dire il s’en fichait un peu, il savait comment maîtriser quelqu’un si on essayait de l’attaquer. Et peut être que lui, il était malade. C’était même probable. Sinon pourquoi serait-il là, adosser au mur, désirant fumer une cigarette et surtout échapper à cette consultation? Il sortit la fumer, sa cigarette, étant donné qu’il était en avance. Même quand il ne voulait pas aller quelque part, il était soit en avance, soit pile à l’heure, jamais en retard. Précision militaire. Il alluma sa cigarette et absorba la bien aimée nicotine dans ses poumons, puis soupira. Il regardait le briquet. C’était son briquet maintenant même s’il ne l’avait pas toujours été. Le propriétaire ne viendrait plus le réclamer. Ne pas y penser maintenant. Ne pas se souvenir de lui, de son visage, de sa voix, arrêter de penser, se concentrer sur autre chose. Il regarda sa montre. Il devait bientôt remonter. Il finit sa cigarette, la jeta, l’écrasa, gestes qu’il répétait très souvent dans une journée. Il rentra, s’assit sur un fauteuil et attendit. 1. 2. 3. 4. […] 87. 88. 89. 90. La porte du cabinet s’ouvrit finalement. Une femme sortit. Un homme prononça son nom de famille, souriant, voulant donner une image rassurante surement. Il n’était pas un gamin. Il se leva, lui serra la main et entra dans la pièce. La porte se referma. Un blah blah inintéressant puis une invitation à s’allonger sur le divan. « Donc, monsieur Hamilton, parlez moi de vous. » Quelle idée stupide, parler de lui. Il ne voulait pas parler de lui, pas depuis qu’il était rentré, pas à un inconnu. Mais pourtant, il répondit. Bien qu’il répondit quelque chose de différent. « J’imagine que je ne peux pas fumer ici? » « Non effectivement. Et j’imagine que vous n’avez pas très envie de me parler. Vous savez pourquoi vous êtes là ? » « Le gouvernement. Ces bureaucrates m’ont obligé à aller voir un psy car j’ai vécu des choses traumatisantes selon eux et je crois qu’ils ont peur. Peur que je me suicide et pour la société. Comme si j’allais me mettre à attaquer des banques, tuer des gens… Me tuer ne serait pas une grande perte, plus personne n’est là, pourtant je ne pense pas, je dois vivre pour les autres, pour lui… Mais tuer d’autres gens, ça non, j’en ai déjà trop tué pour eux… » La dernière phrase était prononcée à voix basse, presque comme si elle ne s’adressait qu’à lui-même, une réflexion, un constat amère. Bien évidemment, le psy ne l’avait pas loupée. « Vous avez été obligé, très bien, pourquoi ne pas mettre à profit cette séance? Vous savez que je dois donner mon avis n’est-ce pas? Et que je vais demander à vous revoir autant de fois qu’il faudra pour que je sois satisfait. Vous avez été militaire. Vous voulez bien me dire pourquoi? » Mettre à profit? Pourquoi pas? Et puis il marquait un point, il allait bien devoir se résigner à parler à un moment ou un autre. « Très bien. C’est compliqué. Et long. Très long. » « J’ai tout mon temps. » « Ça ce n’est pas vrai, vous avez d’autres patients après. Mais vous voulez dire plusieurs séances. D’accord. C’est à cause de mon père, de mon enfance surtout. J’avais plus rien qui me rattachait, plus rien à perdre, pas un sou en poche pour partir et une furieuse envie de faire quelque chose de bien. De prouver que je pouvais faire quelque chose de bien. Et j’aimais mon pays. Et malgré tout, je l’aime toujours. Je voulais partir de là-bas, m’enfuir de cet endroit, de cette famille, je ne laissais personne d’important. A part Candy. » « Votre père? Que c’est-il passé entre vous? Et votre mère, vous n’en avez pas parlé. Quant à cet endroit, où était-ce? Et qui est donc cette Candy? » « Ça fait beaucoup de questions m’sieur le psychiatre… Je devrais plutôt commencer au début pour que vous compreniez. Voilà, je suis né à Las Vegas il y a 28 ans. Yep, Las Vegas. La cité du jeu, du péché, des casinos, de la drogue, du vice… Des vices même. Mon père ne traînait pas dans ce milieu, c’était un homme responsable qui venait de fêter sa nouvelle promotion au commissariat, 10 mois après son mariage avec une femme magnifique, riche et qu’il aimait plus que tout. Cet amour était supposé se multiplier lors de ma naissance, et il le fit surement vu les photos et les quelques souvenirs que j’ai de mes plus jeunes années mais ça n’a pas duré longtemps. Voyez-vous, ma petite sœur est née quelques années plus tard, trois en fait, et nous avions tout pour former une belle petite famille heureuse, comme celles qu’on voit dans les films à l’eau de rose. Et pourtant… Pourtant je ne suis pas sur que mon père ait jamais aimé ma sœur. Vous voyez, ma mère est morte à sa naissance, et il lui en voulait. Il ne lui a jamais dit directement qu’il la considérait responsable de la mort de sa femme mais on pouvait facilement le comprendre. D’ailleurs, c’est à cet époque qu’il a commencé à boire, à aller au casino, à nous délaisser… Très vite, j’ai protégé ma petite sœur comme j’ai pu, cette petite fille innocente qui avait besoin de moi. Je n’ai pas précisé que mon père était violent lorsqu’il avait trop bu ? Maintenant c’est fait. Et je peux vous dire que lorsqu’il la touchait, j’avais envie de le tuer. Alors je m’interposais, et je prenais les coups à la place de Mary. Pourtant quand il était sobre, il semblait éprouver des remords, surtout lorsqu’il se rendait compte que c’était moi qu’il frappait. Nul besoin de vous dire qu’il est devenu bien moins compétent au boulot, mais il semblait que son chef et ses collègues étaient compréhensifs car il n’a jamais été viré. Ou peut être qu’il s’est fait corrompre comme tant d’autres dans cette ville… Enfin bref, mon adolescence a fini par arriver, et j’ai forcément commencé à m’occuper d’affaires de mon âge, comme les filles par exemple. Surtout que ma sœur avait grandi, et étant un peu plus autonome, je pouvais me concentrer sur d’autres choses, même si j’étais toujours présent pour elle. Je n’étais pas le plus gentil garçon qui existait avec les filles, la plupart ne représentaient rien à mes yeux, elles n’étaient que des proies, des moyens de me détendre. Ce n’est pas pour me vanter, mais j’étais ce qu’on appelle communément un bourreau des cœurs, je ne passais que très peu de temps avec la même fille, même gamin, ma première fois n’était pas une histoire d’amour, c’était une expérience, voir ce que c’était… Mais je me sentais vivant, l’attention qu’elles m’accordaient me faisait penser que j’avais ma place sur cette terre, que je n’étais pas inutile. J’étais bon élève, toujours agréable avec mes profs alors on ne me disait rien par rapport à mon comportement en dehors, ou aux cours que je loupais pour aller récupérer mon père ivre dans les casinos. Je me souviens d’un jour en particulier, mon père était saoul, je suis allé le récupérer pour le ramener à la maison. Ma sœur était là, elle n’avait pas cours, il l’a vu et s’est énervé, l’a menacée, il a levé la main sur elle et je me suis interposé plus violemment que d’habitude…
« Espèce de ratée! Qu’est-ce que tu fais là? Tu devrais être en cours petite sotte! Tu crois que ta mère est morte pour une idiote et une traînée? Je t’ai vue avec le jeune Roe l’autre jour, CATIN! » L’homme s’approchait de la pré-adolescente terrorisée, menaçant, et reprit le flot de paroles désagréable qu’il prononçait. « Tu n’es plus vierge ma petite fille? Tu as laissé le méchant garçon de souiller? Espèce de traînée! Et qu’est-ce que tu fais avec cette McKinley? Elle aussi c’est une pute? Pourquoi tu tressailles quand je dis ça? Peut être que c’est elle que tu aimes et que tu n’es qu’une grosse erreur de la nature? TA MERE EST MORTE A CAUSE DE TOI ET TU NE TROUVES PAS LE MOYEN D’ÊTRE NORMALE ET DE LUI RENDRE HONNEUR? TU CROIS QU’ELLE SERAIT FRIERE DE TOI? JE PEUX T’ASSURER QUE NON! » Isaac, qui était allé déposer ses affaires dans son lit, entendit ce que son père criait et redescendit en vitesse. La scène qu’il vit fut son géniteur, le bras levé, s’apprêtant à frapper sa jeune sœur de 12 ans, pour de fausses raisons. Elle était encore innocente, Roe était un de ses amis et Candice McKinley était sa meilleure amie. Leur père amplifiait tout à cause de l’alcool et de la rancœur. Il la frappa. Et Ike se précipita. Il frappa à son tour. D’habitude il encaissait juste les coups jusqu’à ce que ça soit fini mais ce jour là, il ne put se retenir. Il frappa son père, un poing bien envoyé pour qu’il reprenne ses esprits. Et le père s’arrêta de suite, trop sonné, trop stupéfait pour continuer. Il murmura qu’il était désolé et monta dans sa chambre en titubant, toujours ivre. Ike soupira et se tourna vers sa sœur. Il avait 15 ans, et la prit par la main afin de l’emmener dans la salle de bain. Il lui soigna la joue puis la regarda dans les yeux. « Je suis désolé Mary, il ne se rend pas compte de ce qu’il fait. Mais à partir de maintenant, je ne veux plus que tu restes seule avec lui, d’accord ? Surtout lorsqu’il a bu. Tu peux aller chez Candice, Roe, rester à l’école ou même me suivre. Et s’il y a un problème, tu viens me voir directement. Tu as compris ? » La jeune fille, terrifiée et tremblante, acquiesça.
… A partir de ce jour, mon père faisait plus attention, je crois que je lui ai fait peur ou je ne sais quoi. Il n’était plus aussi violent, ou tout du moins, il ne passait plus sa violence sur nous. A part quelques soirs où sa nature reprenait le dessus. Enfin bref, toujours est-il que ce qu’il s’est passé environ un an après était pire. Bien pire. Mary a disparu, et il s’en fichait. Pour un peu, j’aurai pu croire qu’il l’avait tuée et caché le corps mais non. Elle s’était faite enlevée. J’ai passé deux mois à la chercher avant que la police ne la retrouve. Elle s’était faite kidnappée par un psychopathe qui l’avait séquestrée et violée. Elle était détruite, je ne pouvais même pas imaginer à quel point et puis, dès que je la touchais, elle se mettait à crier, si j’avais été en face de cet enfoiré, je l’aurai tué sans hésitation. Mon père ne lui parlait pas, comme s’il l’avait effacé de sa vie alors qu’ils vivaient sous le même toit. Et quelques mois plus tard je ne l’ai pas retrouvée en rentrant le soir. Elle avait laissé une note à la maison…
Ike rentrait des cours, il appela son père qui grogna depuis le fauteuil du salon, buvant une bière devant la télé. Il appela ensuite sa sœur mais personne ne répondit. Quelque chose clochait. Il se précipita dans la chambre de Mary, inquiet depuis qu’elle avait été kidnappée et y trouva une note. "Je suis désolée. Je ne peux pas continuer de cette façon. Je ne supporte plus le contact, la vue même des hommes, comment pourrais-je vivre? Il y a un an, j'avais un futur, une innocence, des rêves pleins la tête. Même si papa me rendait triste. J'ai tout perdu pendant ces deux mois. Papa, je suis désolée. Je suis désolée d’être responsable de la mort de maman, la femme que tu aimais. Je n’ai jamais voulu, j’aurai préféré ne jamais naître. Mais malgré tout ce que tu m’as fait subir, tu restes mon père, un père odieux et violent, mais le seul que j’ai. Alors je m’excuse d’une chose dont je ne suis pas réellement coupable, si ça peut te faire te sentir mieux. Mon frère, Ike, je t’aime, il faut que tu le saches. Tu m’as toujours protégée, toujours aimée, toujours su me faire rire quand j’en avais besoin. Mais, je sais que c’est dur pour toi, que je me mette à crier dès que tu me touches. Tes essais pour me faire rire ou sourire sont touchants mais rien y fait, pourtant je voudrais te faire plaisir. Je suis désolée, c’est la fin, je m’en vais. Ne cherche pas à me retrouver, ne me cherche pas, tu ne trouveras qu’un cadavre. Je ne veux pas t’imposer cette vue. Je suis désolée, ais une belle vie, je t’aime. Adieu." Bien évidemment, le jeune Ike s’en revenait pas et il l’a cherché très longtemps pourtant rien y a fait, on le l’a jamais retrouvée cette fois ci, jamais.
...« Jamais? Pas de corps ni rien? Il y a peut être un espoir pour qu’elle soit en vie. » Une larme avait coulée sur la joue d’Hamilton, il se montrait faible mais il ne pouvait s’en empêcher dès qu’il pensait à sa sœur. « Je ne sais pas, mon espoir s’est détruit depuis longtemps. Et j’ai fait mon deuil même si au fond de moi, il reste une lueur. Une voix qui me dit d’y croire. » « Que s’est-il passé après ça? Comment en êtes-vous arrivé à vous engager? » Ike soupira mais continua son récit, lui qui ne voulait pas parler, se rendait compte que ça sortait tout seul. Peut être en avait-il besoin? Et la certitude que ça ne sortirait pas de ce bureau rendait les choses plus faciles. « Je me suis rapproché de sa meilleure amie Candice, ou Candy comme on l’appelait. J’avais au moins une personne avec qui partager ma peine. Je n’ai jamais cherché à remplacer Mary, Candy n’était pas comme une sœur, c’était une amie plus jeune que moi mais qui comprenait mon chagrin… Et elle m’aimait, je m’en étais rendu compte mais je n’ai rien dit. Je ne partageais pas ses sentiments et je ne voulais pas la perdre. Pas elle aussi. Je l’aimais beaucoup mais pas comme ça. Enfin je crois. Toujours est-il que je suis parti le jour de mes 18 ans. J’ai pris mes affaires, et je me suis engagé. Je suis parti, disant au revoir à mon père et laissant un message à Candy. Je ne pouvais me confronter à cette dernière. J’ai signé pour 10 ans dans la navy. Et j’ai échangé une vie misérable pour l’enfer de la guerre. » « Vous n’avez pas trouvé ce que vous cherchiez ? » « Vous n’avez pas fait la guerre n’est-ce pas? Je ne vois pas en quoi on peut rechercher ça. C’était dur. Le jour où j’ai tué pour la première fois reste gravé dans ma mémoire. Et il y restera jusqu’à la fin de ma vie. Prendre une vie humaine, ça vous change. Et j’en ai pris plus qu’une. Bien sûr c’était pour servir mon pays et le protéger mais… Enfin bref. Je vous ai dit que j’étais l’un des meilleurs de ma promo? Surtout en corps à corps et arme à feu. Je me vante pas, mais en peut quand même, j’ai bien le droit, n’est-ce pas? J’ai fait tout ça, et si je peux en tirer une minuscule fierté d’être sorti premier de ma promo, je me raccroche à ça… Toutes ces années j’ai exécuté des ordres, comme le parfait petit soldat qu’ils avaient formé. Dans le feu de l’action, je n’avais pas forcément le temps de penser à ma vie, à ce que je faisais, d’avoir beaucoup de culpabilité puisque j’étais toujours actif. Je tenais, je m’efforçais de penser à d’autres choses. J’espérais pour ma sœur, j’espérais que Candy avait une belle vie, j’espérais que mon père reparte à zéro et revive. Et puis j’ai rencontré quelqu’un… Dites-moi, vous n’êtes pas homophobe au moins? » Ike tourna la tête pour regarder son psy qui le rassura en secouant la tête et l’encouragea à continuer. « Et bien voilà, déjà avant d’entrer à l’armée j’avais expérimenté si on veut, j’avais eu quelques petites aventures d’un soir avec des hommes et j’avais apprécié. Il faut le dire. Mais ce n’est pas pour ça que je n’aime pas les femmes. Je suis ce qu’on appelle un bisexuel. Donc, j’ai rencontré cet homme, Siléas. C’était quelque chose lui et moi. Je n’ai pas compris ce qu’il se passait. Il était anglais, nos unités s’étaient rejointes pour l’Irak. Et nous avons eu une aventure, une histoire. Il me faisait craquer, notre histoire a duré bien longtemps… Bien sûr, on se cachait, à cause de la politique "Don’t ask. Don’t tell." Mais ce qu’on avait était beau, et ça nous permettait de tenir. Jusqu’à ce jour, ce jour que je déteste et qui me fait me sentir si coupable. Ce jour où j’aurai aimé que nos places soient échangées...
Une mission, encore. Ike et Sil’ étaient ensembles sur celle-ci. Ils ne savaient pas que c’était la dernière. Le groupe terroriste les attaqua. Explosions, coups de feu, cris, hurlements. C’était une journée de plus en enfer. Ike se battait pour les USA, pour ses amis, pour sa vie, pour Sil’. Tout. Il lui arrivait d’entendre des gens crier lorsqu’ils mouraient et il vérifiait toujours si ce n’était pas Sil’. A un certain moment, il fut blessé. Une balle traversa son épaule gauche et il cria. Puis tout devint flou, il ne voyait plus bien. Une autre explosion. Il arriva à tuer l’homme qui l’avait blessé mais le monde autour de lui s’assombrit jusqu’à ce qu’il devienne noir et qu’il perde connaissance. Pendant ce temps, Sil’ se fit enlevé par ces hommes. Ike ne fut pas enlevé car on le prit pour un mort. Un des soldats le ramena avec lui et lui sauva donc la vie. Il resta deux mois dans le coma. Lorsqu’il se réveilla, on lui apprit qui était mort dans ce combat et qui avait disparu. En apprenant que Siléas faisait parti de la seconde liste, Ike voulut partir à sa recherche mais il n’était pas en état et on lui ordonna de ne pas le faire…
... Je suis retourné au combat dès que j’ai pu. Avec l’espoir qu’il était vivant mais sachant que si c’était le cas, il était surement torturé. Je ne lui souhaitais pas mais, égoïstement, je le souhaitais en vie. Je ne sais toujours pas. Il a disparu le 5 février 2010, ça fait deux ans, une date que je n’oublierais pas. J’ai fini mon service. Mes 10 années. A cause de mon coma et de sa disparition, je n’ai pas rempilé. Je suis de retour au pays. Détroit. Pourquoi cette ville? Honnêtement je n’en sais rien, je voulais juste repartir à zéro, dans une nouvelle ville et j’ai échoué un peu par hasard ici. Et ça me convient. » « Très bien. Je comprends mieux. Vous devez essayer d’oublier tout ce que vous avez vécu, vous savez. Ça vous ferait du bien… » « Parce que vous croyez que c’est si facile ? Je suis hanté par toutes ces images, tous ces visages, tous ces corps morts, son visage aussi. Dès que je ferme les yeux, je vois tout ça, je n’ai pas le droit au repos. Comment pourrais-je? Je devrais être à sa place, il était sensé avoir une belle vie, c’était un homme merveilleux. Et tous les autres aussi… Je ne comprends toujours pas pourquoi je suis toujours vivant. A part pour souffrir encore plus. » « Je ne dis pas que ça va être facile, ça va prendre du temps. Mais vous y arriverez si vous le voulez. Depuis que vous êtes rentrez, que faites vous? Vous avez un travail? » « Non pas vraiment. Enfin si… enfin, j’écris. Depuis que je suis rentré, je passe mon temps à écrire. C’est même à peu près tout ce à quoi je passe mes journées. Ça m’occupe. Ecrire sur la guerre, écrire sur ma sœur, écrire sur ma vie, écrire sur tout et n’importe quoi. Je passe moins de temps à repenser à tout ce qu’il s’est passé, même si j’écris à propos de mon passé, je ne laisse pas le temps à mon esprit de me montrer trop d’images, je le « surcharge » de tournures de phrases, de paragraphes, de nicotine aussi… Oui je fume, beaucoup, trop surement. Mais c’est une mauvaise habitude de la guerre. Je ne peux pas laisser mon esprit se reposer, dès que je ferme les yeux, c’est l’enfer. Je ne suis jamais tranquille, alors j’ai commencé à écrire à propos de tout ça. Si je ne m’étais pas engagé à 18 ans c’est ce que j’aurais fait. Journaliste, écrivain ou scénariste? Aucune idée, je sais seulement que depuis ma jeunesse, j’aime écrire. » Sans s’en rendre compte, il jouait avec son briquet. L’ouvrir, le fermer, le rouvrir, le refermer. « Ce briquet, vous jouez avec depuis que vous parlez de la guerre, vous le regardez. Il signifie quelque chose de spécial pour vous? » Ike se stoppa. Il avait remarqué. Hamilton soupira. « C’était le sien. Celui de Sil. On n’a jamais retrouvé sa plaque, alors j’ai pris son briquet. Le seul bien matériel qu’il me reste de lui. » Ike regarda sa montre. Ça faisait presqu’une heure qu’il parlait. La séance était finie. Il fit remarquer l’heure au psy et se leva. Le remercia, paya, lui sera la main et partit. Il retourna dans son appartement, s’assit à son bureau, et commença à taper.
CHOSES À SAVOIR
✗ Ne dort presque pas ✗ Cynique ✗ Persévérant ✗ Sorti dans les premiers de sa promo ✗ Fume BEAUCOUP ✗ Sens de l'honneur ✗ Jamais en retard (ou cas très exceptionnel) ✗ A perdu beaucoup de gens ✗ Perturbé ✗ Protecteur ✗ Déterminé ✗ N'a pas honte d'être bi ✗ Séducteur ✗ Se sent coupable d'être en vie ✗ Une partie de lui est brisée ✗ Hanté par des images de son passé ✗ Essaie de réapprendre à vivre ✗ N'aime pas parler de son passé à part dans ce qu'il écrit ✗ Aime tirer et les combats en corps à corps ✗ Egalement doué avec une arme blanche ✗ Sait très très bien se défendre ✗ Préfère utiliser une machine à écrire qu'un ordinateur pour ses romans mais utilise les deux ✗ Plutôt riche mais ne profite pas vraiment de cet argent ✗
AUTRES INFORMATIONS
→ Arrivé à Détroit depuis à peu près un an, Ike ne s'est pas beaucoup ouvert et mélangé pour l'instant. A vrai dire, il a passé les premiers mors de son retour cloîtré chez lui à écrire, pour oublier les horreurs qu'il a vécu et essayer de ne pas penser à certaines choses...
→ Il a retrouvé Candice par hasard et commence à éprouver des sentiments plus forts que de l'amitié à son égard.
→ Il ne peut pas oublier Siléas, même après ces quelques années. Il le croit mort mais n'arrive pas à faire son deuil car il n'en a pas la preuve. Même la présence de Candy n'arrive pas à effacer tous ces souvenirs, pourtant il ne lui en a jamais parlé.
→ Il a déjà fait publier un livre, un roman qui raconte l'histoire d'un jeune garçon dont la soeur s'est fait violer. Mais ils arrivent à surmonter ça. C'est de l'espoir, une façon de dire aux filles qu'elles peuvent survivre à un viol et, sans vraiment l'avouer ou même s'en rendre compte, un appel à sa soeur si jamais elle est vivante.
→ Il n'a aucune idée de ce qu'est devenu son père et ne compte pas le savoir dans l'immédiat.
→ Il ne manque pas d'argent, il a tout le salaire qu'il a accumulé ces dernières années, les ventes de son premier livre qui sont plutôt bonnes et s'améliorent de jour en jour. Ses grands-parents maternels -très aisés- lui ont légué toute leur fortune car il était leur seul descendant encore là (sa soeur ayant disparu) et ils n'avaient jamais aimé le père d'Ike.
DERRIÈRE LE PERSONNAGE
NOM : 
AGE : 16 ans!
PAYS : France
CE QUE VOUS AIMEZ : Cinéma, musique, séries...
CE QUE VOUS DÉTESTEZ :Tout ce qui peut piquer! (insectes, aiguilles...) C'est une phobie 
SÉRIES PRÉFÉRÉS : TW- OUAT - TVD - HIMYM - New Girl - The Big Bang Theory - Glee - Grey's Anatomy - TB et plein d'autres
CÉLÉBRITÉS PRÉFÉRÉS :Tellement que je ne peux pas les lister... 
OÙ AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ? En partenariat si je me souviens bien *vavoirsonanciennefiche* Oui c'est ça!
CE QUI VOUS A POUSSÉ À VOUS INSCRIRE ? Bah, je n'avais plus beaucoup d'inspi pour Ana mais je ne voulais pas partir et puis l'histoire avec Jojo & Stiles! 
CE QUE VOUS PENSEZ DU FORUM ? Magnifique, superbe, parfait, je l'aime, je l'adore...
VOTRE PRÉSENCE : 5/7
AUTRES CHOSES À SAVOIR SUR VOUS : hum... je sais pas x)
PRÉSENTATION TERMINÉE : OUI [ ] NON [X]
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On va s'éclater <3
Mais bon t'es pardonné! (parce que Joshua quoi 
Tu m'aurais pas beusouillé sinon? 
