Sujet: We cannot escape each other 2.0 Ven 10 Aoû 2012 - 10:11
We cannot escape each other.
Ils marchaient. L'unité avançait doucement mais surement. Tommy et Frank devant de quelques mètres. Tous l'arme au poing. Tous en alerte. La zone devait être vérifié, ils leurs fallait avancer, prendre du terrain sur les ennemis. Ce village était une place stratégique. Assez près du territoire ennemi, assez près du camp américain. Un juste milieu. Et ils avançaient. Le soleil tapait fort et la chaleur était étouffante. Un faible vent faisait voler le sable. Ça, et la clarté du jour. Ils avaient de plus en plus de mal à voir où ils allaient. Et Ils avançaient. aucune trace de l'ennemi. Braeden connaissait cette scène. Une douce odeur sucrée, un rire. Quelque chose ne tournait pas rond. La mission se passait mal. Il avait déjà vu ça, mais pas moyens de se souvenir. Quelque chose ne tournait pas rond. Ses hommes avançaient, comme si de rien n'était. Tommy était la. Impossible. Il était mort. Et pourtant il avançait, devant lui, parlant avec Frank. À part eux, personne ne disait un mot. Braeden avait beau les regarder, il lui était impossible de voir leurs visage. Trop de sable, trop de lumière. Une impression étrange. Le danger. Il fallait qu'ils s'arrêtent. Braeden se stoppa net. Il donna l'ordre de s'arrêter à sa troupe. Tout le monde obéit, sauf Tommy. Braeden avança, parlant fort pour couvrir le vent. "TOMMY! Arrêtes toi de suite, STOP!" Il fallait qu'il revienne, qu'il revienne vite. Et Tommy l'entendit, et se tourna. Non. Pas Tommy. "Downy? mais..." C'était impossible. Totalement impossible, Tommy était la quelques secondes encore avant et.. Et Downy le regardait. Il lui fit un sourire, son plus beau sourire. Puis plus rien, rien d'autre qu'une fine pluie rouge. Et des cris partout. Trop loin. Comme venu de derrière une toile opaque. Un brouillard incommensurable, et cette pluie d'horreur. Et Downy. Plus rien. Il avait disparu, pour toujours. C'était fini. Distincte, parmi les cris, une voix. Sa voix. "Tu te souviens de ce qui nous a réuni ? Cette impression d'être enfin compris, de ne plus jamais être seul." Braeden cherchait partout, silencieux, affolé. Le désert était vide, plus aucune trace, de personne. Des cris, cette voix. "T'es devenu un de mes buts, le matin quand je me lève." La panique vrillait ses oreilles. Il ne voyait plus rien. Les larmes montaient à une vitesse folle. Plus rien, plus rien d'autre que lui, et cette voix. "Je t'aime.." "DOWNY !" Un hurlement déchirant, sortant de sa gorge pour se perdre dans le désert, puis plus rien.
"DOWNY!" Braeden se réveilla en sursaut. Le corps tremblant, des sueurs froides pleins le dos, le t-shirt trempé de sueur et la respiration haletante. Downy était mort. Il était mort. Mort. Il l'avait vu exploser. Marcher sur une mine. Un sourire, puis plus rien. Mort. Braeden laissa couler ses larmes, tremblant. Non. Non. Il devait se reprendre. Downy... Ils n'étaient pas en Afghanistan. Ils étaient à Detroit. Downy était venu dîner et la soirée avait été un véritable fiasco. Braeden l'avait foutu dehors. Dehors... Hors de sa vie. Quel connerie. Braeden alluma la lumière. Les ombres, elles l’étouffaient. Il attrapa la photo sur sa table de chevet. Downy, et Steven le mec qu'il pleurait encore. Un ami. Braeden ne savait que trop bien ce que ça faisait. Pire encore. Il passa le pouce sur la photo, sur le visage de Downy. Il lui manquait. Il lui manquait tellement. Il lui était vital. Il l'avait comprit, bien trop tard. Il n'en pouvait plus. Trop de fatigue, trop de souffrance. Il se laissa tomber sur son lit et tenta de dormir. Il le fallait. Il ne le pouvait pas. Il devait voir Clarkson. Le serrer contre lui. Sentir son odeur. L'embrasser. L'entendre. S'excuser. Alors Braeden se leva, encore dans la brume, les larmes séchés, les yeux rouges, le coeur en miette. Il attrapa son oreiller et se dirigea dans le salon. Il avait tout laissé en place après le départ de l'autre homme, il était aller dans sa chambre, avait retirer pantalon et chemise, avait enfilé un t-shirt et s'était coucher sans réfléchir à quoi que ce soit. Automatisme pour se protéger de la douleur. Mais celle ci l'avait réveiller, le faisant souffrir encore plus. Il attrapa ses clés, son oreiller toujours sous le bras, sortit de son appartement, le ferma et se dirigea vers la porte de Downy. À plus de minuit. Ne portant qu'un vieux caleçon et un t-shirt. Le visage bouffie et le corps groggy. Le coeur en miette. Il sonna longtemps, attendant l'autre homme. Jusqu'à ce que celui ci ouvre.
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Sam 11 Aoû 2012 - 4:18
Steve. Jamie. Thomas. Andrew. Downy. Le même schéma se répétait sur beaucoup de photos. La petite bande, sourire aux lèvres, posant, faisant le salut militaire, exhibant leurs armes. La même petite bande que ce jour-là. Jamie était tombé. Puis Thomas. Restait Steve, et Andrew. Et Downy. Downy, qui était prêt à abattre le mec qui visait Steve. Downy, qui se mettait à avoir un cas de conscience. Downy, qui voyait tomber Steve, restait figé, choqué. Puis Downy qui se cachait vite derrière un mur. Downy qui avait été à découvert pendant quelques secondes. Downy qui s'était pris une balle dans l'épaule. Downy qui perdait du sang. Downy qui commençait à perdre pieds. Et à perdre la raison. Et puis, alors que Downy sombrait, ne faisait plus son boulot, celui de protéger les autres, Andrew mourrait à son tour. Downy regarda encore un instant cette photo. Eux cinq faisant le salut militaire. Quel con il avait été. Quelle bande de cons. Quel pays de cons. Il était assis sur le rebord de sa fenêtre grande ouverte, torse-nu, la clope au bec, la boîte à ses pieds. Dès qu'il était rentré et s'était asséché de toutes larmes, il avait troqué son beau pantalon contre un de ses vieux jeans taille-basse, et s'était débarrassé de sa chemise. Il emmerdait la bienséance, le glamour, le chic et tout ces trucs-là. Il n'avait pas mangé un seul morceau. Il n'avait même pas faim. Ce dîner lui avait coupé l’appétit. Il devait être aux alentours de minuit. Une heure tout-à-fait convenable pour Downy. Cela faisait des années qu'il ne dormait que trois-quatre heures quasiment chaque nuit. Et pas dans son lit ; Quand il tombait de sommeil, d'un coup, il s'endormait sur place, bien souvent le canapé. Un sommeil efficace. Il tenait facilement avec quelques heures de sommeil, quelques clopes et un ou deux cafés. Qu'on ne vienne pas lui dire qu'il usait sa santé. Il n'en avait rien à foutre. Il avait appris à fonctionner comme ça au fil des ans. La cigarette, c'était surtout pour se déstresser. Il en fumait une. Lui, qui, en vacance, et surtout cette année, commençait à se débarrasser des mauvaises habitudes...
Il marmonna, la cigarette coincée au coin des lèvres. Il était question de petit con, d'abruti, de sale guerre, d'état de merde et de trop de cochonneries. Il regarda encore un instant la photographie. Et puis la déchira, roula en boule les morceaux et lança la balle ainsi formée dans sa corbeille à papier. La sonnette retentit. Il l'ignora un instant. Puis finit par se lever, et traina les pieds jusqu'à la porte. Il avait l'air beaucoup plus jeune, ainsi. Un peu comme quand il était revenu d'Irak. Avec le même look, un peu. Et les mêmes pantalons taille-basse qui laissaient entrevoir son caleçon à carreaux. Il ouvrit la porte. Il croisa le regard de Braeden, mais aussitôt, détourna les yeux. Braeden. Qui se ramenait en t-shirt caleçon avec son oreiller sous le bras après l'avoir chassé de chez lui. Clarkson grinça un peu des dents, tenant toujours sa porte, regardant le fond du couloir du palier plutôt que le Wilde. "T'es mignon, mais tu m'as viré de chez toi. Mon canapé refuse de te laisser dormir sur lui." Il eut un sourire. Amer. Mais la tentation était trop forte. Il releva les yeux, et les planta dans ceux de Wilde. Il était dur de dire si Downy était réellement blasé ou si il jouait la comédie. Il tira la cigarette du coin de ses lèvres et regarda son vis-à-vis de haut en bas. Braeden l'avait déçu. Il voyait bien ce que ressentait les autres personnes face à lui, alors.
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Sam 11 Aoû 2012 - 5:40
We cannot escape each other.
Braeden avait froid dans ce couloir, attendant que Downy lui ouvre enfin. Il envisageai les éventualités. Downy pouvait lui sauter dessus. C'était surement le plus improbable. Il allait le jeter dehors, tout comme Braeden l'avait fait un peu plus tôt. Il aurait mieux fait de rester chez lui à boire toute la nuit, boire jusqu'à en crever. Il venait de gâcher tout. Il venait de blesser l'homme de sa vie. Braeden l'avait regarder prendre les fleurs et partir, les larmes aux yeux. "Peut-être qu'on a celé nos destins. Je veux pas te laisser. Je peux pas. " Ces mots tournaient et retournaient dans son esprit. Ainsi que ceux qu'il avait ré entendu dans son rêve. Dans ce cauchemar sordide. Il tremblait doucement, sans même s'en rendre compte. Ce n'était pas qu'il faisait si froid. C'était son corps qui réagissait ainsi. Il n'arriver pas à calmer ses nerfs. Il était à cran. Il voulait que cette porte ouvre, rapidement. Sinon son coeur risquait de lâcher et il claquerait la, devant cette porte, seul. Il attendit un moment, hésitant sur ce qu'il devait faire. Puis il se résigna, et alors qu'il s’apprêtait à faire demi tour la porte s'ouvrit enfin. Sur un Downy, la, bien vivant, pas sur une fine pluie rouge. Il était la. Braeden hésita à lui sauter dessus pour l'embrasser mais il n'osa pas. Quelque chose clochait. Downy avait la clope au bec, et quand il fumait ce n'était jamais bon. Il était torse nu, un jean trop grand pour lui, diablement sexy. Mais Braeden n'y porta même pas attention, il n'avait d'yeux que pour son visage fermé, son expression agacé, ses yeux fuyants. Et cette phrase, destructrice. "T'es mignon, mais tu m'as viré de chez toi. Mon canapé refuse de te laisser dormir sur lui." C'était bien ce qu'il pensait. Il avait été vraiment trop con, trop con pour avoir viré Downy, et pour revenir comme ça, comme ci de rien n'était. Et Downy avait parlé d'un ton cassant, sans appel. Il releva enfin les yeux vers Wilde, qui déglutit et baissa la tête, une importante boule dans la gorge. Il était bouleversé, chamboulé, mis en pièce. Jamais il ne s'était mit dans un tel état pour quelqu'un. Enfin si bien sur, celui dont il avait rêvé, avant que Downy prenne sa place et ne meurt. Et Braeden n'osait pas regarder l'autre homme, bien trop mal. Il se contenta de parler, la voix chevrotante.
"Je suis encore un enfant dans ma tête. Je suis maniaque et parfois je me lève dans la nuit pour jouer du piano. Je suis gourmand et pas très organisé. J'ai cette manie de toujours regarder derrière moi. Je bois, parfois un peu trop, quand je me sens mal. Je fume clope sur clope, une vrai cheminée. Je ne remarque pas quand on me drague, j'suis assez niais sur les bords, une cible facile. Mais je suis une personne fidèle. Je fais des cauchemars. D'horribles cauchemars, bien trop réalistes à mon gout. Des rêves ou mes souvenirs se mélangent à mon présent. Des cauchemars où tu prend la place de mon ex. Des rêves où tu meurs. Presque chaque nuit je revois sa mort, mais c'est toi que je vois, c'est mes sentiments pour toi que je ressent, c'est la peur de te perdre toi qui me réveil en sursaut. J'ai tout les jours des flash, je revois mon passé, toute ces horreurs... J'ai vu plus de choses que toi, bien plus, bien pire. J'ai passé.. 410 jours en captivités. 410 jours à être torturé Downy. Pendant tout ce temps.. Toute les cicatrices que tu vois, tout ça n'est pas que du vent. J'ai passé 410 jours dans une grotte humide à mourir de faim, à subir les pires horreurs... Je ne sais pas m'y prendre pour garder l'homme que j'aime. Je ne sais pas m'y prendre pour inviter une personne à dîner. Je ne sais pas gérer mes émotions, ni dire ce que je ressent. Je ne sais pas retirer cette foutu carapace. Je fais des rêves où c'est toi qui me torture. J'en fais où j'entend des hurlements, les tiens, et je n’arrive pas à te sauver. J'en fais où tu exploses devant mes yeux. Je fais toute sortes de rêves. Tous des mélanges avec mes souvenirs. Je ne sais pas m'y prendre pour te faire comprendre que je t'aime. Mais si tu veux m'aimer, tu dois tout savoir. Chaque parcelle de ma vie. Je ne t'ai pas chassé, pas de ma vie. J'ai été stupide. Je le regrette, amèrement." Il releva la tête. aucunes larmes n'avaient coulé. Downy avait repris sa cigarette entre ces mains. Alors Braeden fit un faible sourire et vint déposer un léger baiser aux coins des lèvres de Clarkson. "Bonne nuit mon amour. Excuses moi." puis il fit demi tour. direction sa chambre, et les horreurs de ses souvenirs.
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Sam 11 Aoû 2012 - 11:44
Chaque mot tombait sur Downy. Downy qui se décomposait à chaque syllabe un peu plus. Downy qui jouait très mal les blasés. Parce qu'il serrait les dents pour la douleur ; Pas la sienne, pas celle d'avoir été rejeté par Braeden. Celle que pouvait affronter le Wilde. Celle qu'il éprouvait à l'idée d'un tel calvaire à affronter en solitaire. Braeden vint déposer un baiser au coin de ses lèvres. Et commençait à s'éloigner. Downy reprit enfin pied sur la réalité. Les aveux de Braeden l'avaient détruit. Il ne pouvait imaginer telle souffrance. "BRAED !" Un cri du corps, du coeur, du fond des âges, du fond des tripes. Downy avait laissé tomber son mégot à ses pieds, sous le choc. Il s'avança, un peu tremblant, pas vraiment sur de lui. Et puis à à peine deux mètres du Wilde, il accéléra, et les franchit en un instant. Pour venir s'accrocher à Braeden. Il avait passé son bras libre autour du cou de ce dernier. Il se mordait la lèvre inférieure. Il avait mal, mal pour Braeden. Et il craqua. Un torrent. Il ne pensait pas avoir encore des larmes en stock... Il ne fallait croire. Il pleurait doucement, silencieusement. "Braeden.. Braeden... Pourquoi tu me l'as jamais dit ? Oh Braeden.." Downy ne supportait pas que son entourage souffre ? Alors comment avait-il pu être si aveugle ? Braeden était devenu une part de sa vie, pourquoi n'avait-il donc rien remarqué ? Downy se détacha de Braeden, mais continuait à le tenir par l'arrière du crâne. Il avait les yeux mouillés de larmes. Ses grands yeux chocolats. Et fouillait dans le regard de son ami. "Comment j'ai fait pour ne rien deviner ? Je suis vraiment un connard de première, excuse-moi Braeden.. T'as pas à être désolé, c'est moi, c'est moi."
Downy rejetait toujours la faute sur sa propre personne. Il déglutit. La voix fêlée, les yeux larmoyants, la boule dans la gorge, le coeur qui battait la chamade, les oreilles qui bourdonnaient. Clarkson aimait son vis-à-vis. Il ne voulait pas qu'il souffre. Surtout par sa faute. Tout était toujours de sa faute, au fond. Downy lâcha Braeden, et passa une main sur son visage puis dans ses cheveux coupés court. Il regarda un instant autre part. Avant de reposer son regard sur Braeden, et d'esquisser un sourire triste. "Excuse-moi, putain, je suis désolé, Bra, tu peux pas savoir à quel point..." Il glissa sa main dans celle de Braeden. Il devait se faire pardonner. De son ignorance, de sa susceptibilité, de son instabilité, d'à peu près tout. Il le tira doucement vers chez lui. Quand ils eurent passé la porte, Downy la ferma du pied, sans lâcher la main de Braeden, sans arrêter de le regarder dans les yeux. "Je suis vraiment désolé." Voix rauque. Brisée. Fêlée. Incertaine. Downy s'arrêta, un regarda le Wilde. Il était très con. Peut-être que les filles trouvaient sa maladresse et son petit mètre quatre-vingt attirants, il n'empêche qu'il était un connard de première, il n'y avait pas d'autres mots. Il baissa les yeux, et se mordit encore la lèvre inférieure. "Bra... J'crois que de nous deux, c'est moi le plus inadapté, alors que t'as vu beaucoup plus d'horreurs.. T'as du avoir la Silver Star, mais.." Il lâcha sa main et rejoint sa boîte, dont il retira la médaille. Il revint vers Braeden, et doucement, accrocha la récompense militaire à son t-shirt. "Tu la mérites. Moi je suis un abruti qui fuit tout le temps."
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Sam 11 Aoû 2012 - 13:38
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Braeden l'avait fait. Il avait enfin tout dit à Downy. Tout ce qu'il avait toujours gardé pour lui. Ses rêves, ses souvenirs et son amour. Ce qui le définissait. Ce qui l'avait souvent brisé. Sauf que pour l'amour, tout était de sa faute. Il commença à vouloir rentrer, l'oreiller serré contre son torse, tel un enfant et son nounours. Jusqu'à ce que Downy l'appel, réveillant à coup sur toute la ville. Braeden se tourna pile au bon moment, recevant un Downy bouleversé dans ses bras, en laissant tomber le coussin de plumes. Et Downy pleurait, blottit contre lui. Jamais personne n'avait montré un tel intérêt pour sa vie. Downy semblait si mal. Si chamboulé. "Comment j'ai fait pour ne rien deviner ? Je suis vraiment un connard de première, excuse-moi Braeden.. T'as pas à être désolé, c'est moi, c'est moi." Une boule dans la gorge, se battant contre les souvenirs ressassés, Braeden parla, enroulant ses bras autour du torse nu de l'autre homme. "Dis pas ça... tu ne pouvais pas savoir Downy, tu n'es pas fautif.. Tu n'es pas l'un d'eux, pas un de ces abrutis qui m'ont fait tout ça.. Tu n'es aucunement fautif, de rien.. Je t'en prie ne pleures plus" Les larmes aux yeux, il fronça le nez. Le visage plein de tic, tel un enfant, il enlaça l'homme qu'il aimait. Puis celui ci s'éloigna. Braeden aurait préféré ne pas le lâcher, mais les voisins ne tarderaient pas à se ramener si ils continuaient de parler aussi fort. Dispute de couple entre deux habitants de l'étage, ragots croustillants pour tous. Downy lui fit un faible sourire, s'excusant toujours sans raison, puis attrapa sa main et le tira vers lui. Braeden attrapa l'oreiller et le suivit sans discuter, son regard perdu dans le regard chocolat de Clarkson. Et il l'emmena à l'intérieur, s'excusant encore et toujours, la voix rauque. L'émotion était si forte. Downy ferma la porte à la va vite, et avança, encore. L'appartement était sombre en cette soirée Et Braeden ne vit pas de suite ce qui était sur la table. Il regarda Downy, admirant les formes de son visage malgré la pénombre. Et Downy baissa les yeux, avant de se pencher vers la boite, sur la table basse.
"Bra... J'crois que de nous deux, c'est moi le plus inadapté, alors que t'as vu beaucoup plus d'horreurs.. T'as du avoir la Silver Star, mais.." Downy l'avait lâché, il était parti chercher un médaille. La Silver Star. La même que la sienne. Une médaille chargée de symboles. Une médaille que Downy accrochait à son t-shirt. Braeden le regarda faire, sans rien dire. La scène était si incongru. Downy torse nu et le pantalon en bas des fesses médaillant un Braeden mal réveillé en vieux caleçon. Une scène qui aurait pu être drôle. Si il n'y avait pas eu tant de symboles et d'émotion. "Tu la mérites. Moi je suis un abruti qui fuit tout le temps." "Downy... Je n'ai rien fait pour la mienne, rien d'autre que subir en silence. Toi tu es un vrai héros. Parce que tu as douté. Parce que tu sais ce que c'est que de stopper une vie. Tu as hésité parce que tu es quelqu'un de bien, pas un assassin dans mon genre. Je n'ai aucun mérite. Et puis tu sais, ils m'avaient déclaré mort, c'est même passé aux infos et j'ai été enterré, alors ils avaient intérêt à me la filer cette foutu médaille." Un très mince sourire. Il n'en pouvait plus, il n'avait plus aucune force. Il resserra un peu plus l'oreiller contre lui et caressa doucement la joue de Downy, avant de regarder le canapé. "Je.. peu squatter? Je serais mieux pas loin de toi. J't'embêterai pas je te le promet, je te laisse ta chambre je me contenterais de ton canapé.. S'il te plait" Un petit sourire, d'autres mimiques enfantines. Un petit garçon dans un corps de grand. Qui avait besoin d'être rassuré, simplement. Et qui voulait aimer sans contrainte. "Si il le faut j'aurais disparu demain à ton réveil. C'est juste au cas où je.. fasse à nouveau un cauchemars." Il avala difficilement sa salive. Il ne voulait plus rêver, pas encore, pas ces rêves. Pas ceux où Downy mourrait. Ceux ci faisaient bien trop mal.
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Dernière édition par Braeden K. Wilde le Lun 13 Aoû 2012 - 5:25, édité 1 fois
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Dim 12 Aoû 2012 - 4:14
Il valait mieux que Downy se taise. Qu'il ne cherche pas de répartie pour se discréditer et valoriser Braeden. Chacun de ces mots lui avaient fait l'effet d'une lame effilée. Surtout parce que pour une fois il se disait qu'il n'était pas aussi lâche qu'il le pensait. Le Wilde serrait son oreiller contre lui comme un enfant. Il caressa doucement la joue de Downy. Il frémit, suite à ce contact entre leur peau. C'était un geste plein de sous-entendus, que celui de Clarkson. "Je.. peu squatter? Je serais mieux pas loin de toi. J't'embêterai pas je te le promet, je te laisse ta chambre je me contenterais de ton canapé.. S'il te plait" Braeden avait l'air d'un enfant. Downy était un enfant. Ils étaient tout deux des gosses. Perdus. Downy esquissa un sourire. Il ne connaissait que très peu sa chambre. C'était une occasion comme une autre. Il acquiesça, se mordant les lèvres. "Si il le faut j'aurais disparu demain à ton réveil. C'est juste au cas où je.. fasse à nouveau un cauchemars." "T'inquiète pas.. Je vais croire qu'on t'a enlevé si tu pars avant que j'émerge." Il eut un tout petit rire. C'était Downy. Qui dédramatisait même quand il n'y avait aucuns drames. Il fit un sourire à Braeden avant de se tourner vers son canapé. On pouvait le transformer en lit. Downy s'écroulait dessus et n'y touchait jamais, mais c'était pour Braeden. D'une seule main, mais quand même quelque peu aidé du Wilde, il déplia le canapé. C'était parfois dûr de se dire qu'il pouvait être si maladroit et si débrouillard. Downy n'avait plus dit grand-chose ensuite. Il était allé chercher une couverture dans un placard, et avait encore une fois serré Braeden contre lui. Downy était un enfant. Qui avait besoin de sentir la chaleur d'un autre corps, ça le rassurait. Beaucoup.
Downy rouvrit les yeux d'un coup. Il aspira et expira plusieurs fois, serrant son drap. Puis il tendit la main pour attraper son téléphone. Il indiquait trois heures du matin. Downy ferma les yeux et poussa un soupir. C'était sûr qu'en faisant remonter tout ça, il n'avait pu échapper à un mauvais rêve. Les siens n'étaient pas comme ceux de Braeden. La plupart du temps, il revivait simplement la même chose. Se réveillant au moment où il perdait vraiment les pédales et se mettait à hurler le nom de Steve. Downy tremblait doucement. Il avait des réflexes qu'il appliquait souvent, à la suite d'un cauchemar comme celui-là. Il sortit de son lit et se traîna dans la salle de bains attenante à sa chambre. Il se regarda un instant dans la glace. Il s'était endormi sans se changer. Il se pencha vers le lavabo et ouvrit le robinet, but un peu puis se trempa le visage. Il se l'essuya rapidement avec la première serviette qu'il trouva. Il tremblait toujours. Il revint vers son lit et attrapa son oreiller. Puis il sortit doucement de sa chambre dans le salon. Braeden était là, allongé, blotti dans les couvertures, sur son canapé. Downy se glissa discrètement dans le lit de fortune. Il s'allongea juste à côté de Braeden. Downy était un enfant. Qui avait eu beaucoup trop de cauchemars et de nuits seul. Il s'était mis de côté, son visage face à celui de Braeden, qui semblait endormi. "Tu croyais que tu allais cauchemarder, mais c'est moi qui vient chercher du réconfort à tes côtés" murmura l'ancien militaire avec un petit sourire triste.
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Lun 13 Aoû 2012 - 9:15
We cannot escape each other.
Braeden n'en pouvait plus, la fatigue menaçait de le terrasser. Et pourtant il trouvait encore la force et l'énergie de sourire. Un grand sourire alors qu'il appuyait doucement sa tête contre la main douce de son homme. Mains bien plus douce que lui. Braeden en avait des calleuses, des mains de musiciens, mais aussi des mains de vieux militaire. À seulement vingt-huit ans. Douce ironie. Downy était bien plus élancé, chic, non pas féminin mais... plus doux. Braeden lui était assez brute, une sorte de grosse pierre vulgaire. Ils étaient l'inverse de l'autre. Et se complétaient assez bien. "T'inquiète pas.. Je vais croire qu'on t'a enlevé si tu pars avant que j'émerge." "Alors... Tu me fais le petit déj demain matin? Mon café je le prend fort et sans sucre. Et si je dors encore à onze heure, je ne suis pas contre un baisé pour le réveil ." Un autre sourire, puis il se mit à bailler tout en serrant son oreiller. Il état tard, il voulait dormir. Il souhaitait qu'une chose. Se laisser tomber sur le petit canapé et dormir. Non, il souhait autre chose. Que Downy lui fasse un gros sourire et l'emmène dans sa chambre, qu'ils dorment ensemble, l'un contre l'autre, haletant et soupirant, se caressant... Oulah, la fatigue ne lui réussissait pas. Il regarda Downy ouvrir le canapé, les yeux grands ouvert. Clarkson l'étonnerait toujours. Il ne pu s'empêcher de sourire et regarda l'homme faire, l'aidant quasiment pas. Puis il le serra tout contre lui lorsque Downy se précipita dans ses bras. Ça faisait un bien fou de sentir le corps de l'autre contre le sien. Puis Downy partit se coucher, non sans lui donner de quoi se couvrir avant. Braeden le suivit du regard puis se laissa tomber et s'endormit quasi immédiatement.
Des bruits de pas, légers et lent, réveillèrent Braeden. Il avait le sommeil léger, foutu armée. Il mit un moment avant de se souvenir où il était. Il garda les yeux fermés. Downy s'était levé, et il n'avait aucune idée du pourquoi. Il n'avait pourtant pas l'impression d'avoir tant dormit. Il sentit le poids d'un corps s'allongeant près du sien. Downy le rejoignait. C'était quasiment impossible. Son Downy venait de passer sous les couettes. Peu être rêvait-il. "Tu croyais que tu allais cauchemarder, mais c'est moi qui vient chercher du réconfort à tes côtés" De toute évidence il pensait Braeden endormit. Et il avait été réveillé par un mauvais rêve. Braeden ouvrit les yeux instantanément et passa le bras autour de la taille de son homme, le tirant contre lui. Il ne voulait pas partager son lit, il voulait dormir avec lui. Il déposa un doux baisé sur les lèvres sucrés de Downy et murmura dans la nuit sombre. "Je suis la pour toi, je suis la mon amour... Viens la" Il lui sourit doucement et le garda serré contre lui, l’obligeant à s’allonger sur le dos. Il passa la jambe entre les siennes, commença à les entremêler avant de se reculer, le contact rêche du jean le démangeant. C'était désagréable, pour un câlin. Il sourit, regardant l'autre homme "Downy.. Le jean c'est très désagréable.. Attend" Et tout en se mordant la lèvre il déboutonna le jean. Les yeux dans les yeux. Doux et précis, sans la moindre ambiguïté. Il retira le vêtement en douceur, en toute simplicité, puis se précipita sur le corps chaud de Clarkson. Il entremêla ses jambes à celles fines de Downy et posa son visage contre l'épaule saine de l'homme. Un nounours. Rien de mieux pour dormir que le corps chaud de l'homme qu'on aime. Le contact de leurs peaux. Sa main restait sur la taille de Downy, caressant du bous du pouce la peau de son homme, alors que ses lèvres déposaient de doux baisés sur la peau de son homme, ses lèvres frôlant la clavicule de Clarkson. Il ne pouvait plus faire de cauchemars, il dormait avec l'homme de ses rêves.
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Dernière édition par Braeden K. Wilde le Mar 14 Aoû 2012 - 10:52, édité 1 fois
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Lun 13 Aoû 2012 - 13:37
Braeden ouvrit les yeux. Downy se mordit la lèvre. Et dire qu'avant, chaque détail lui donnait toutes les informations, il était à l'affût, maintenant, il n'arrivait même pas à se rendre compte si un homme dormait ou non. Une bonne nouvelle, en quelque sorte. Si ses "talents" s'émoussaient, c'était déjà ça... Braeden l'attira vers lui, ayant passé son bras autour de la taille fine de Clarkson. Il commençait à s'habituer à son contact même si il le faisait toujours frémir. Mais cette chaleur douce d'un corps tout proche rassérénait Downy. "Je suis la pour toi, je suis la mon amour... Viens la" Le Wilde déposa un baiser sur ses lèvres. Downy le lui rendit, mordillant doucement la lèvre inférieure de Braeden quand celui-ci décollait ses lèvres des siennes. Il souriait, image apaisante et douce aux yeux de Downy que Braeden avait discrètement obligé à s'allonger sur le dos. Chaque contact avec Braeden faisait frémir Clarkson. Même à travers son jean. Wilde entremêlait ses jambes aux siennes, Downy le dévorait du regard. Ce cauchemar, il avait réussi à le renvoyer au fin fond de son cerveau dès qu'il l'avait embrassé. C'était plus facile de faire face aux côtés d'un ami, mais au côté d'un amant.. Mais Braeden se recula quelque peu. Downy n'eut pas le temps d'arquer un sourcil, de lui demander ce qui n'allait pas. "Downy.. Le jean c'est très désagréable.. Attend" Braeden s'était déjà mordillé la lèvre et déboutonnait le pantalon de Clarkson. Des gestes délicats, assurés. Et Braeden revint tout contre le corps de Downy qui ferma les yeux, passant son bras valide tout autour des épaules musclées de l'ancien militaire. Braeden avait déposé sa tête contre son épaule encore saine et sauve. Downy pouvait sentir son souffle chaud contre sa peau. Il se raccrochait à lui, tremblant doucement. Une main posée sur sa taille, caressant doucement sa peau, ses lèvres glissant le long de son épaule...
Downy frissonnait doucement. Lui se tenait à Braeden comme à une bouée en pleine mer. Comme si sa vie en dépendait. Comme à un radeau de survie. C'était ce qu'il était. Son radeau de survie, sa lueur d'espoir. L'une des seules chances qui passeraient près de lui et l'extirperaient à ses mauvais rêves. Downy et ses mauvais rêves. La même scène, à chaque fois. Toujours la même. Qui lui rappelait chacun de ses échecs. De ses doutes. Downy embrassait le crâne de Braeden. Le discret bruit des battements de son coeur, sa chaleur douce, son contact. Tout rassurait Downy autant que cela le faisait trembler. De bonheur, peut-être ? Ou d'effroi, l'effroi de se dire qu'il avait fallu tant de temps pour qu'ils se trouvent, enfin. "Je t'aime." Quelques petits mots, soufflés dans l'oreille de Braeden, en français. Dès qu'il les avait entendus, il leur avait trouvé la plus belle des sonorités. Je t'aime. Avec l'accent horriblement attendrissant qu'il avait quand il parlait français. Belle langue, beaux mots. Beaux lieux. Il s'imaginait Paris. Paris avec Braeden, un soir d'automne. Le tumulte d'une grande ville, les feuilles qui volent. Main dans la main. Montmartre. Le pont, aussi, où nombres d'amoureux accrochaient un cadenas, symbole de leur amour, et en jetait la clé dans la Seine. Celant leur destin. Downy voulait son cadenas sur ce pont. Jeter cette clé avec Braeden. Écouter des vieilles chansons françaises, lire des romans au coin du feu. L'aimer au coin du feu. Dans une chambre de bonne, sous les toits de Paris, avec une lucarne donnant sur la Tour Eiffel. "Je t'aime..." Et il se mit, doucement, à fredonner un air. Ne me quitte pas, disait les paroles de cette chanson, celles qui se collaient à la mélodie qui Downy murmurait. Il ne savait plus exactement Jacques Brel était français ou belge. Mais là n'était pas la question. Ne me quitte pas. Il ne voudrait plus jamais quitter Braeden. Ses mains douces et pourtant calleuses d'homme meurtri. Son corps et ses fines cicatrices. Son sourire et ses yeux. Il ne quitterait plus jamais Braeden. Jamais.
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Mar 14 Aoû 2012 - 13:52
We cannot escape each other.
Si il n'avait pas fait si chaud dans le petit appartement, Braeden aurait pensé que Downy était frigorifier tellement le jeune homme frissonnait. Mais il se rendit vite compte que c'était lui et lui seul qui était responsable de cette état. Ce qui le fait sourire alors qu'il serrait l'autre corps contre lui. Tant de réaction, c'était soit très bon signe, soit très mauvais. Il n'eu pas à se poser la question bien longtemps, Downy déposant un baiser sur sa tête. Ils étaient emmêlés l'un à l'autre, enlacés, paisible. La respiration de Clarkson faisait se lever son corps, et berçait Braeden. Le son de son coeur, placé juste contre l'oreille de Wilde, avait un coté rassurant. Tant que le coeur battait, tout irait pour le mieux. Un bonheur sans fin. Juste Downy et lui, et personne pour les briser. Plus rien d'autres qu'eux et la vie qu'ils se créeraient. Une vie sans embûche. Un doux silence les berçaient dans la salle sombre. Moins confortable qu'un bon lit, le canapé leur offrait tout de même beaucoup de places. Places qu'ils n'utilisaient pas. Ils n'en avaient pas besoin, ils étaient l'un contre l'autre pour l'infini. Un silence léger et bienfaiteur, que Downy vint stopper de la plus belle façon qu'il soit. "Je t'aime". Braeden avait déjà entendu ces mots, cette langue qui n'était pas la sienne. Du Français. Il savait que Downy le parlait mais ne l'avait encore jamais entendu pratiquer. "Je t'aime". Il se souvenait de leur signification. Il l'aimait. Il l'aimait dans la plus belle des langues, la langue de la capitale de l'amour. Paris, haut lieu du romantisme, et Downy avait prononcé ces mots de sa voix douce et paisible. Voix que Braeden voudrait entendre toute sa vie. Braeden avait depuis longtemps envi de découvrir le monde. Il avait toujours cru le découvrir seul. Mais tout compte fait, partir avec Downy lui semblait une bien meilleure idée. Son homme aimait la France, pourquoi ne pas lui offrir ça? Il avait de quoi partir avec lui, le temps qu'il voudrait. Emmener Downy à Paris, l'écouter parler français, le voir s'émerveiller devant les formes d'arts, lui offrir de vrais repas gastronomique, le rendre heureux et le voir sourire. Le plus important. Peu lui importait, tant que son Downy était heureux. Oui voila, c'était décidé, il l’emmènerait à Paris. "Je t'aime..." encore, Downy lui disait encore. Avec une voix totalement craquante. Si il continuait, Braeden ne résisterait pas. Il se mit à sourire lorsque son homme se mit à chanter. Il ne connaissait pas cette musique, mais il aimait la voix de Clarkson. Il ne pu s’empêcher de remonter sa main à coté de la tête de Downy, s'appuyant dessus pour se retrouver au dessus de l'autre homme, le regardant droit dans les yeux. Il devait se tenir sage, douce torture. Un grand sourire avait prit place sur son visage. Il se pencha doucement en fermant les yeux, avant de se mettre à embrasser son petit ami d'abord doucement, frôlant à peine ses lèvres, puis mettant plus de force, pressant plus fort ses lèvres, avant de se mettre à l'embrasser avec fougue, appuyé sur lui, ne faisant attention qu'à ne pas lui faire mal, rien d'autre. Il valait mieux l'embrasser. Il valait mieux le faire taire. Parce qu'encore un seul mot en français et Downy risquait d'avoir de gros problèmes. Il écarta son visage au bous de quelques secondes, reprenant son souffle, tout sourire. "Bon dieu Clarkson arrêtes, tu ne peux pas savoir à quel point tu es sexy quand tu parles français.. tu es trop bien pour moi mon ange" Et il re-déposa ses lèvres sur les fines lèvres de l'autre homme. Il n'était plus aussi fatigué. Il ne pensait plus à sa fatigue. Il ne pensait plus à rien d'autre qu'aux lèvres du professeur.
Porkii
Spoiler:
bon enfaîte, on va pas clôturer de suite
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Mer 15 Aoû 2012 - 4:30
"Bon dieu Clarkson arrêtes, tu ne peux pas savoir à quel point tu es sexy quand tu parles français.. tu es trop bien pour moi mon ange" Il n'y avait pas à dire. Il n'y avait rien à dire. Downy venait de faire un sacré effet sur Braeden. En témoignait assez bien son baiser auquel répondit avec tout autant de force et de conviction Clarkson. "Je suis un inadapté, pour qui veux-tu que je sois trop bien ?" répondit le jeune homme quand leurs lèvres se quittèrent. Il esquissa un sourire. Tu peux pas savoir à quel point t'es sexy quand tu parles français... La dernière petite amie de Downy, Délia, n'avait jamais su ce qu'il avait fait entre ses 18 et ses 22 ans. Pour elle, et la majorité de Detroit sans aucun doute, il était ça. Le prof d'Hitoire-Géo. Qui fait facilement des bourdes mais est un vrai passionné. Celui qui parle français et qu'on voit arriver au lycée sur son scooter avec les écouteurs sur les oreilles, de la bonne vieille musique lui détruisant les tympans. Braeden connaissait son passé militaire. Et celui qui avait suivi et que Clarkson assumait encore moins. Junkie. Shooté à la cocaïne, évoluant comme un zombie. Dans un autre monde. Jusqu'à l'overdose, qui l'avait ensuite mené en désintoxication. Quand on le connaissait, on voyait bien qu'il y avait des choses sous le vernis culturel. Sous le vernis du prof' qui prenait son café à la machine au moment exact où elle refusait d'en donner. Sous le vernis du voisin discret.
Downy caressa du bout des doigts la ligne que formait la mâchoire de Braeden. "Je sais pas si dormir fait partie de tes projets par contre parce que je suis peut-être confortable, mais je vais mourir écrasé si tu pionces sur moi..." Sourire en coin. Regard espiègle. Braeden se dégagea d'au-dessus de lui pour revenir à côté. Mais leurs jambes restaient entremêlées, leurs corps rapprochés. Downy regardait l'ancien militaire. Un câlin et tout allait mieux. Et tout irait mieux. Ils feraient du chemin. Verraient du pays, peut-être. Mais ensemble. Avec un allié. Un ami. Quelqu'un qu'ils aimaient avec toutes leurs trippes. Downy était un grand gamin. Qu'on avait oublié. Et après, on l'avait lancé dans un bain de sang. Sans aide aucune. De ça, il n'en était ressorti qu'un enfant couvert de sang, et qui donnait l'air plus grand parce que des grenades le surélevaient. Et des billets. Beaucoup. Un fric qu'il avait dilapidé. Très rapidement. Offrir à sa mère et à son père un enterrement plus digne, pour qu'ils ne soient pas séparer, pour qu'il puisse réellement faire le deuil de sa mère morte durant son absence. Quelques petites dettes familiales. Payer les frais de sa cure de désintoxication aussi. Payer la coke bien avant. Faire un voyage, un seul en France. Et puis ses études. Aujourd'hui, il vivait avec sa paye de fonctionnaire. C'est à dire trois fois rien. Mais sa vie, cette vie, c'était la bonne, elle lui plaisait. Tout autant que le sourire et les yeux de l'homme allongé avec lui.
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Jeu 16 Aoû 2012 - 5:31
We cannot escape each other.
Braeden ne voulait pas lâcher les lèvres de l'autre homme. Il prolongea le baisé au possible, ne lâchant Downy que lorsque l'air manqua vraiment. Sensation enivrante. Il continua à embrasser la fine mâchoire du militaire, toujours à quatre pattes au dessus de lui, alors qu'il se mettait à parler. "Je suis un inadapté, pour qui veux-tu que je sois trop bien ?" Braeden stoppa ses attention et garda le visage au dessus de celui de son homme, faisant mine de réfléchir un instant, levant les yeux et se mordant la lèvre, avant de se mettre à parler de façon très sérieuse. "C'est vrai que vu comme ça... Ronchon, têtu, maladroit, timide, jaloux, naïf, non vraiment je me demande ce que je fais dans ce lit moi. Je ne reste que parce que tu es très attirant, beau, et incroyablement sexy. Mais..." Braeden se coupa en plein délire pour venir embrasser l'autre homme avec passion, frémissant de sentir leurs lèvres liées. Il alla jusqu'à caresser les lèvres de Downy du bous de la langue, forçant le passage. Il l'embrassa langoureusement, leurs langues s’emmêlant dans un ballet sensuel. Puis il rompit le baisé, à bous de souffle. Il regarda ainsi un moment avant de se remettre à parler, un peu haletant. "Désolé mais parler d'à quel point tu es beau et sexy m'a donnée envie de t'embrasser. Je disais donc! Mais tu es doux, gentil, attentionné, altruiste, câlin, intelligent, cultivé, rêveur, sincère et souriant. Tu es le meilleur des inadaptés, et tu m'as choisi moi, et tu ne peux savoir à quel point sa me rend heureux. Tu es trop bien pour moi, je le sais c'est tout. Mais tu vaux le coup d'essayer de te mériter." Un sourire doux, sincère. Il regarda Downy un long moment, silencieux.
Downy passa doucement ses doigts sur la mâchoire de Braeden, le faisant frissonner. Braeden était d'avis que Clarkson allait le tuer avec toute ces sensations. Toute ces caresses, ces baisés, ces petites attentions. Le coeur de Braeden finirait par faire boum, et une chose était sur, c'est que Braeden ne s'en plaindrait pas le moins du monde. Downy le regarda un moment puis ouvrit la bouche. "Je sais pas si dormir fait partie de tes projets par contre parce que je suis peut-être confortable, mais je vais mourir écrasé si tu pionces sur moi..." Il lui fit un sourire espiègle, se moquant gentiment. Braeden se mit à rougir avant de froncer les sourcils, faisant semblant d'être vexé. "Eh Salaud! je ne te permet pas la crevette, je ne suis pas gros! De toute façon tu n'étais pas si confortable que sa, et tu ne sens absolument pas bon" Braeden leva la tête, l'air faussement vexé, et s'éloigna de Downy, s'allongeant un peu plus loin. Il ne tint pas dix secondes et retourna se blottir contre son petit ami, enfouissant son visage dans son cou, les jambes entremêlés et le bras autour de sa taille. Il déposa un petit baisé dans le cou de l'autre homme et parla doucement, la fatigue revenant au galop. "Tu as raison, il est temps de dormir mon amour... Je t'aime Downy" Et il ferma les yeux. Quelques minutes plus tard, il s'endormit contre le corps chaud de Downy, se mettant pour la première fois à rêver d'autres choses que de souffrances.
Porkii
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Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Jeu 16 Aoû 2012 - 8:42
Downy regarda longtemps Braeden. Il repensait à la liste de ses défauts. Mais surtout à celle de ses qualités.La présence du Wilde niché contre lui rassurait Downy. Il avait dormi son quota normal d'heure pour la nuit. Il ne retomberait sûrement pas dans les bras de Morphée. Il regardait plutôt Braeden. Qui semblait paisible, tout contre lui. Et il caressait doucement ses cheveux. Il ne se sentait pas comme celui qu'il lui avait décrit. En fait, c'était surtout les défauts qui lui paraissaient réels. Downy poussa un soupir discret, et embrassa la tempe de Braeden. Et il reposa son regard chocolat sur la fenêtre, ouverte à cause de la chaleur. Les volets étaient ouverts sur quelques centimètres. Juste de quoi laisser voir quelques étoiles et un rayon de lune. Et il esquissa un sourire. Un sourire à la nuit. Il avait depuis longtemps été le peureux, celui qui essayait de fuir tout ce qui le rattrapait. Peut-être qu'il était temps de faire face. Temps d'affronter. temps de tourner la page. Et de commencer à en écrire une nouvelle. Avec Braeden. Une toute nouvelle fable, une histoire qu'ils conteraient à leur progéniture quand ils seraient plus vieux. Downy avait bien le droit de rêver. Le Wilde semblait faire des rêves, lui aussi. Et éviter, pour une fois, les bombes, les mines, et le corps dégingandé de Downy s'élevant dans les airs. Downy ferma les yeux. C'était ce à quoi ça devait ressembler, la vie, la vraie.
FIN.
WELCOME TO DETROIT
Iseult M. Ainsworth†
AGE : 36 NOMBRE DE CONTACTS : 1570 ANNIVERSAIRE : 13/01/1988 EN VILLE DEPUIS LE : 12/03/2012 AVATAR : Stana Katic
Sujet: Re: We cannot escape each other 2.0 Jeu 16 Aoû 2012 - 12:44