Dow pédalait plus fort que d'habitude... Pédalait ? Plus d'essence dans le réservoir dans son scooter, et très peu d'envie quand on lui proposait de prendre le bus. Surtout que cette fois, Braeden était revenu. Il avait ouvert les yeux. Enfin. Et le coeur de Downy avait bondi dans sa cage thoracique... Sans raison apparente. Mais retournons à notre histoire. Downy slalomait rapidement entre les voitures. Il n'avait, pour ainsi dire, pas la conduite très prudente. Mais franchement, là, maintenant, il s'en foutait. Des écouteurs plantés dans les oreilles, diffusant du Nirvana à haut volume, il pédalait. Rentrer à la maison. Il avait l'impression qu'un poids s'était levé de ses épaules, et, oui, en cet instant, il était content. Heureux. C'était le début de soirée. Le soleil, c'était peu perceptible, avait commencé à décliner sur Detroit.
Le jeune prof' crut percevoir un crissement de pneu à travers la musique qui abreuvait ses oreilles. Il tourna la tête. Et évita de justesse une voiture qui déboulait sans clignotant ou rien d'autre. Il la regarda un instant. Le conducteur avait ouvert sa fenêtre et avait pris la peine de l'injurier. Il le savait puisqu'il avait enlevé une de ses oreillettes. Il retourna la tête pour regarder devant lui. Sauf que... Downy se prit de plein fouet l'arrière d'un taxi. Ca avait été l'affaire de quelques dixièmes de secondes. Si il avait tourné la tête une fraction avant, il aurait pu l'éviter de justesse. Mais c'était trop tard. Downy se releva très rapidement. Il était un peu sonné. Et.. Il y avait surtout cette sensation.. Celle qui lui donnait l'impression qu'un liquide chaud coulait lentement le long de son bras. Le taxi s'était arrêté. Et son conducteur était en train d'en sortir. La circulation s'était figée autour du lieu de l'accident, mais avait repris bien rapidement, les voitures importunés évitant consciencieusement le cycliste et le taxi à l'arrêt. Downy releva les yeux sur l'arrière du taxi. Il avait eu de la chance, apparemment. La vitre arrière du véhicule, moins. Il l'avait brisée en se la prenant, visiblement. Ce qui expliquait son bras, aussi.
Il chassa les points noirs qui lui brouillaient la vue en battant des paupières plusieurs fois. Il s'était assis sur le bord du trottoir. Bon, le vélo, ça devenait pire que le scooter. Note N°1 : Plus de deux-roues. Parce que à force, il n'allait plus pouvoir compter les accidents. Mais en attendant, il allait falloir faire face au chauffeur.. Personne ne pouvait dire quelle réaction il allait avoir.
Spoiler:
Frappe moi >< Je suis assez nulle pour les débuts, et vu que je voulais pas trop toucher à Stiles étant donné que je sais pas quelle va être sa réaction, c'est court >< Promis juré craché je vais faire plus long quand on sera rentré dans l'action :3
WELCOME TO DETROIT
Stiles C. Kellers
AGE : 34 NOMBRE DE CONTACTS : 217 ANNIVERSAIRE : 15/10/1990 EN VILLE DEPUIS LE : 21/07/2012 AVATAR : Jake Gyllenhaal
Stiles était appuyé contre son casier. Il venait de finir son service mais il n'était pas pressé de partir. Pourquoi le serait-il ? Tant qu'il n'avait aucune nouvelle du détective, sa présence à Détroit serait vaine. Il pensait avoir tout fait, tout réussi mais non, il restait encore un obstacle. Cette ville. Cette ville le privait de son oxygène. La vérité. Si proche et pourtant encore si lointaine. Quand y parviendrait-il enfin ? Il soupira puis se laissa glisser au sol, la tête toujours contre les casiers. Sa vie en attendant se résumait toujours à la même chose. L'attente, le désespoir et le travail. Toujours le travail. Parfois les journées étaient bonnes. Parfois il sortait du travail presque de bonne humeur. Malheureusement pas cette fois-là. En exerçant un autre métier, alors peut être cela serait-il plus simple, mais il n'avait pas envie d'une autre métier. Il était toujours chauffeur, cela lui suffisait même s'il avait du se forcer pour le faire. Faire ce métier avait couté la vie à son frère et continuer à le faire lui rappelait son souvenir de manière encore plus marquée qu'à l'ordinaire. Les jours passant, il avait fini par s'habituer, comme tout le reste mais il avait besoin d'autre chose. Travailler en hôpital, sauver des vies, c'était la seule chose qui le maintenant debout le matin au réveil. Sauver des vies. C'était un échec aujourd'hui. Un nouveau patient était mort face à lui. Il avait l'habitude des morts, des cadavres. Leur vue lui était d'ailleurs bien plus supportable qu'à la plupart des gens. Il ne les pleurait jamais, ne détournait jamais les yeux même en cas de blessure importante. La vue de cette nuit-là lui avait suffi. Rien, rien ne pourrait jamais être pire que cette vue. Toutes les autres n'étaient rien. Toutes les autres n'étaient que fiction. La mort pourtant le ramenait sans cesse à cette évidence et ne faisait que conforter son état dépressif et pathétique. Il soupira puis se releva. Il ouvrit son casier d'un geste vif et se changea tout aussi vite. Les clés en main, il sortit de l’hôpital pour rejoindre son taxi. Puisque son premier travail ne voulait plus de lui pour la journée, il allait attaquer le second. Il était sérieux et peu regardant sur la monnaie ce que son patron américain appréciait. Il avait plus de pourboires pour lui et à toute heure du jour ou de la nuit. C'était le début de soirée. Ce qui signifiait heure de pointe et clients à chaque coin de rue. De quoi lui changeait les idées pour un moment. C'était une bonne chose. Si seulement, il avait pu avoir cette garde de nuit ...
En prenant la route, il se retrouva rapidement dans les bouchons. Ca n'était pas bien important. Il était là pour la nuit de toute façon. Quelques rues plus loin, le trafic était plus fluide mais la vitesse toujours réduite. Pas encore de clients à l'horizon mais ils ne sauraient tarder. Le bruit des klaxons lui prenait la tête. Il s'appuya contre l'appui tête et ferma les yeux. Grossière erreur. Il le savait pourtant. Mais dés qu'il était là, dés qu'il faisait ça, il revoyait ce soir. L'attente, la course dans les rues de Londres et la découverte. Du taxi d'abord et puis du corps. Ses yeux furent bientôt embués et il se maudit intérieurement. Imbécile ! Il rouvrit alors brutalement les yeux. Pas nécessairement par choix mais parce qu'un choc venait de frapper l'arrière de son taxi. D'abord secoué, il jeta un œil paniqué à la vitre arrière. Brisée. Soudain, inquiet, il arrêta le véhicule pour en sortir aussi rapidement. Non, non, non. Avec un regard presque fou, il regarda aux alentours, craignant le pire, revoyant Irving étendu sur le bitume puis aperçut un homme assis sur le rebord du trottoir, son vélo à ses pieds. Son bras était en sang. Il devrait sans doute nécessiter quelques points. Sa panique se calma aussitôt pour laisser placer à l'aide-soignant. Celui-là même qu'il venait de quitter. Il s'approcha de lui en enjambant le vélo.
- Monsieur, vous allez bien ? Je m'excuse, je ne vous ai pas vu.
Il s'accroupit devant lui, tentant de voir s'il observait d'autres symptômes. Il le vit cligner des yeux plusieurs fois et tenta de juger s'il avait également reçu un choc à la tête. Il tourna alors son regard vers la vitre arrière de sa voiture et alla l'observer de plus près. Complétement brisée. Du sang brillait sur certains morceaux. Il avait du mal à juger de l'impact et préféra donc retourner vers le pauvre cycliste.
- Je suis désolé, j'ai pas de matos avec moi. Comment vous vous sentez ? Vous avez d'autres blessures ?
Il aurait du être furieux au vu de l'état de son taxi dont la réparation allait sans doute lui couter plus d'une semaine de travail mais l'important n'était pas là. Que son patron l'engueule, il s'en foutait. S'il n'était pas content, il en trouverait un autre. Les compagnies ça n'était pas ce qui manquaient dans une grande ville comme celle-ci. Non à vrai dire, il était plutôt soulagé. L'homme face à lui avait mauvaise mine mais il respirait. Il saignait mais il était vivant. Vivant. Il effaça le flash de son frère face à ses yeux pour revenir à l'instant présent. Il allait devoir sans doute l'amener à l’hôpital. Ca n'était pas terminé.
Spoiler:
Mais nan ! T'inquiète pas, c'est nikel ! J'espère que ma réponse te conviendra en tout cas ^^
"Monsieur, vous allez bien ? Je m'excuse, je ne vous ai pas vu. " Le chauffeur était sorti et venait de s'accroupir devant Downy. Pas vraiment ce à quoi il s'attendait. Où étaient passées les insultes pour le fait qu'il avait cassé le pare-brise arrière ? Il jeta un coup d'oeil à sa vitre. On la voyait bien, elle était brisée. Même si il y avait eu peu d'éclats (Merci la technologie et le verre qui se tient quand il se casse), mais quand même assez pour que Clarkson s’amoche. "Je suis désolé, j'ai pas de matos avec moi. Comment vous vous sentez ? Vous avez d'autres blessures ?" De matos ? Ah bon ben il avait de la chance et était tombé sur quelqu'un de compétent. L'ancien militaire se rendit compte qu'il n'avait pas dit mot depuis le début. Il secoua légèrement la tête pour se débrouiller les idées et se releva. "Oui.. Oui. Enfin non, ça va, je suis pas trop blessé... Désolé pour votre vitre arrière." Il eut un sourire gêné alors qu'il époussetait son bermuda poussiéreux. Il posa son regard chocolat sur son bras. Ça ne l'inquiétait pas. Une coupure mal placée, sans doute. Il en avait vu d'autres. Une balle par ci, deux ou trois accidents par là... D'ailleurs, c'était une innovation, il était impliqué dans un accident où il n'était pas tout seul. D'habitude, il devait s'en prendre à la plaque de verglas, ou à ces gravillons mal tassées.. Downy reposa son regard sur l'homme. Il lui sembla perturbé, un instant. Il détourna les yeux. Il savait trop bien que des petites choses de la vie pouvaient faire resurgir en vous des peurs, des cauchemars et des souvenirs. On avait tous notre lot sur ce point. Pas la peine de jouer au curieux.
Downy déboucla son casque et se pencha pour tirer son vélo plus sur le côté encore de la chaussée. Manquait plus qu'il soit la cause d'un autre accident. Il releva son vélo. Dernière fois qu'il se servait de ce truc, il penserait plus souvent à mettre de l'essence au scoot' plutôt. Clarkson semblait à peine perturbé par les stries rouges que faisait le sang sur son bras. Il déglutit et se tourna vers le chauffeur de taxi. N'empêche, ça le faisait pas, pour la vitre.. Si il lui demandait un dédommagement, ça allait être ric-rac la fin de mois... "Je.. Je suis vraiment désolé, mais y'a un abruti qui est arrivé sans prévenir et je l'ai évité, mais du coup..." Ah plus voiture du monsieur. Il se mordit la lèvre inférieur. Surtout qu'on ne lui demande pas de parlementer ou un truc dans le genre. Il n'était pas du genre à parler et à s'étendre. Plus il se taisait, mieux c'était. Il n'y avait que sur son terrain favori qu'il parlait avec verve.. L'Histoire. Mais franchement, personne dans le coin n'allait lui poser des questions sur la ségrégation raciale, la guerre du Vietnam (Rien que d'y penser, il serra les dents... Merci, c'était à cause de celle-là que son père s'était tiré une balle), ou bien encore de Lincoln. Oui, c'était pas l'endroit, pas le moment, et personne ne ferait ça d'ailleurs. "Si.. Si vous avez de l'eau par contre... Juste que je nettoie c'truc déjà.." Nouveau sourire un peu gêné, pas vraiment à l'aise. Nettoyer son bras et la plaie, se carapater dans une pharmacie pour qu'on lui pose des strips, et se serait réglé. Il n'avait aucune envie de retourner à l'hôpital. Il en était sorti heureux. Aucune raison qu'il y revienne, abîmé, et salue Braeden en passant.
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Stiles C. Kellers
AGE : 34 NOMBRE DE CONTACTS : 217 ANNIVERSAIRE : 15/10/1990 EN VILLE DEPUIS LE : 21/07/2012 AVATAR : Jake Gyllenhaal
Stiles continuait d'observer le jeune homme. Il tentait toujours de faire la part des choses. De faire partir ses flash et ses idées noires pour se concentrer sur lui. C'était son métier et il lui devait bien ça. A quoi bon prétendre que le travail lui manquait si c'était pour l'éviter quand il se présentait. Par sa faute. Il s'en voulait. Il jurait intérieurement. Il n'aimait pas blesser. Mutiler, marquer, faire souffrir. C'était au dessus de ses forces. Parfois ses mots allaient au delà de sa pensée mais jamais ses gestes jusqu'alors n'étaient responsables du malheur d'une autre personne. Il s'y refusait. Il avait dans ces cas-là le sentiment de ressembler à celui qui avait défiguré son frère. Vision d'horreur. Clignement de paupière. Le patient en premier, ses états d'âme ensuite. Il le savait, il se le répétait sans cesse. Ce dernier finit d'ailleurs par se relever. C'était encourageant. Il resta prudent toutefois, au cas où la tête viendrait à lui tourner. Inutile de se blesser davantage ! Stiles sourit nerveusement au sujet de la vitre arrière. Ca n'était rien. Juste un objet. Aucune importance. Il payerait. Tant qu'il avait assez pour payer le détective, ça n'était pas important. Il continua d'observer chaque mouvement avec attention. Le moindre geste pouvait trahir un autre traumatisme; il devait y faire attention. Le côté professionnel prenait le pas sur l'homme et il était alors bien plus détendu, plus concentré, moins perdu.
- Ne vous excusez pas ! Ca n'est pas très grave ! Ca n'est qu'une vitre ! Ca aurait pu être pire surtout pour vous ! - Il s'approcha cette fois de lui - Vous permettez ? - Il lui demanda de tendre le bras pour qu'il puisse l'examiner - Ne vous inquiétez pas, je sais ce que je fais ! - Avec un œil avisé, il nota chaque point de la blessure. Elle était profonde mais ne semblait pas trop grave. En revanche, de l'eau risquait de ne pas suffire. - J'ai bien peur que de l'eau ne suffise pas. Il va falloir désinfecter, peut être faire quelques points. La cicatrisation risque d'être difficile sinon. Si vous me laissez vous amener au dispensaire, je peux vous faire ça en deux minutes.
Il porta son regard vers le visage du jeune homme pour attendre sa réponse. Il réfléchissait déjà à la place du matériel dont il aurait besoin et aux gestes à effectuer. Rien de bien compliqué en soi. Si la plupart le prenait pour un simple aide-soignant, ses capacités allaient bien au delà et il ne comptait pas faire ce plaisir à un de ces chirurgiens vantards. Il se retint d'ajouter que le fait de se rendre sur place, serait aussi plus sur en cas de besoin ou d'examens complémentaires mais inutile d'en rajouter pour le moment. Retourner au travail, quitter un peu sa léthargie, il en avait bien besoin pour l'heure. Presque autant que l'homme face à lui. Il ne s'en doutait guère mais il avait vraiment besoin de s'occuper de son cas. Il devait chasser cette impression, ce souvenir, en créer un autre. Pour espérer continuer. Pour espérer envisager dormir quelques minutes cette nuit-là.
"Ne vous excusez pas ! Ca n'est pas très grave ! Ca n'est qu'une vitre ! Ca aurait pu être pire surtout pour vous ! Vous permettez ? Ne vous inquiétez pas, je sais ce que je fais ! J'ai bien peur que de l'eau ne suffise pas. Il va falloir désinfecter, peut être faire quelques points. La cicatrisation risque d'être difficile sinon. Si vous me laissez vous amener au dispensaire, je peux vous faire ça en deux minutes." Downy était passé en mode binaire dès ces premiers mots. Pas grave. Ne pas s'inquiéter. Désinfecter. Points de suture. Dispensaire. Avant même qu'il ne parle il avait compris qu'il était prêt à lui forcer la main et l'emmener au dispensaire. Autrement dit à l'hôpital. Retour à la case départ, alors ? Downy avait l'habitude des couloirs d'hôpitaux. Il les fréquentait un peu trop à son goût. Mais cela ne le gênait pas. En temps normal. Mais là, non. Il ne savait pas pourquoi, ou plutôt si. Il ne voulait pas inquiéter Braeden. Croiser son regard et y voir surprise et inquiétude, non, il ne voulait pas. Au-dessus, sans doute aucuns, de ses forces. Il jeta un coup d'oeil rapide à son interlocuteur. Downy s'était renfermé comme une huître... Pas qu'il s'était ouvert à cet inconnu, mais bon. Impulsif, lunatique, taciturne. Downy était parfois imprévisible. Un peu comme maintenant. Il avait reposé le regard sur la plage arrière de la voiture. Il supportait le sang. Mais pas les choses réduites en poussières. Les débris, la destruction. Beaucoup trop de souvenirs. Et puis, il s'accusait toujours intérieurement quand une chose était détruite. Bien trop souvent un monde, une vie, un bonheur, un instant de grâce. Il secoua la tête pour se débarrasser de ces idées. Un jour, peut-être, il assumerait tout. Mais ce jour n'était pas encore pour demain.
"Je revenais de l'hôpital quand j'ai détruit votre vitre arrière." Downy avait reposé ses yeux chocolats sur l'homme. Il eut un sourire nerveux. Ne pas s'étendre. Pas besoin de parler de Wilde. Déjà qu'il s'était transformé en chutes du Niagara quand il l'avait vu ouvrir les yeux... Si il en parlait, de ces deux mois d'attente incertaine, de cette vie sur le fil, entre espoir et découragement.. Il était de retour. Et c'était le plus important. Même si il n'arrivait pas à le regarder sans un pincement au coeur, cette sensation incompréhensible.. Oui, bon, il ne fallait pas non plus qu'il se mette à penser à ça. C'était le foutoir dans la tête de Downy. Pratique pour savoir quoi faire, quoi dire face à un inconnu dont on a détruit le pare-brise arrière. Peut-être que la blessure n'était pas grave, mais Downy était petit à petit en train de goûter sur le béton du trottoir. Des petites perles bordeaux tombaient de temps à autres sur le sol, venaient tâcher la grisaille. Downy baissa les yeux et vit la tâche qu'il était en train de causer. Il releva les yeux, recroisa le regard du chauffeur. "Bon... Ouais vaut peut-être mieux soigner ça." Il était crispé, pour autant. Peut-être, même sûrement, qu'il n'aurait pas à croiser Braeden. A sentir le poids de son regard sombre. Mais bon... Puisqu’il en était ainsi. "Je refais la décoration du trottoir." Cette fois, un sourire plus franc. Dire une connerie. La meilleure des défenses, contre soi-même, les autres, la vie. Bon, il ne restait plus à Downy qu'à sortir des âneries. Et puis Clarkson se rendit compte d'une chose. Il tendit la main au conducteur du taxi. "Ah, au fait, Downy Clarkson."
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Stiles C. Kellers
AGE : 34 NOMBRE DE CONTACTS : 217 ANNIVERSAIRE : 15/10/1990 EN VILLE DEPUIS LE : 21/07/2012 AVATAR : Jake Gyllenhaal
Sujet: Re: STILES ⊰ Premium Rush. [FB : 29/05/12] Sam 10 Nov 2012 - 15:37
S'enfoncer dans le silence. Encore et toujours. Alors que sa jeunesse lui avait offert une réputation de véritable moulin à paroles, on ne pouvait pas en dire autant de ses dernières années. Depuis son départ en réalité. Depuis qu'il avait perdu la personne qui l'écoutait sans poser de questions, ni l'arrêter, juste en souriant, en répondant, en montrant son intérêt. Stiles continuait de lui parler mais Irving avait cessé de répondre. Pour toujours. Dés lors la conversation se limitait à la base. Au travail. Même avec Ethan, il se montrait peu loquace. Joan restait leur sujet de conversation. Pour le reste, Stiles savait que le jeune homme conservait toujours une certaine rancœur à son égard bien qu'ils n'en aient jamais réellement parlé. Aussi longtemps que durerait leurs recherches, le reste appartiendrait au passé. Stiles se montrait aussi professionnel que possible, incapable de prononcer autre chose. De pose d'autres questions ou même d'entamer la conversation pour penser à un autre sujet. Il savait qu'il était sur le fil du rasoir. Que la moindre pensée de travers le ramènerait à ses vieux démons. Il répondait seulement à son interlocuteur. A son patient en fin de compte.
- Et bien comme ça on sera deux !
Il tenta un sourire. L'homme en face de lui n'avait pas à connaître ses démons. Il pouvait bien se montrer correct. Il l'observait faire tout en continuant de réfléchir à la suite. Il avait fini son service, on lui demanderait ce qu'il faisait là. Il n'aurait qu'à s'arranger à la secrétaire. Ils s'entendaient bien même si elle ne commençait pas un quart de l'histoire.
- Ca ne sera pas long, je vous promets !
Toujours en proie à ses réflexions, il commençait à penser à l'amener vers son taxi. Seule la vitre arrière était touchée, il pouvait le faire passer à l'avant. L'hôpital en réalité n'était pas bien loin. En prenant les couloirs de bus, il pourrait y être encore plus rapidement. Il n'ajouta rien à la remarque suivante. Il était vrai que le trottoir tentait à changer de couleur. Il ne devrait pas trop tarder. Il remarqua à peine d'un oeil les passants qui se contentaient de les regarder et de passer leurs chemins. Les grandes villes et leurs défauts. Il jugea toutefois cela mieux qu'un mouvement de foule. Le jeune homme lui tendait la main que Stiles saisit. Il était vrai que ni l'un, ni l'autre n'avaient encore pris le temps de faire les présentations.
- Stiles Kellers. Vous pouvez vous lever ? On a qu'à rejoindre mon taxi et mettre votre vélo à l'arrière. Promis, je vous ferais pas payer le trajet.
Sans vraiment savoir pourquoi, Stiles s'était laissé aller à un peu d'humour. C'était surréaliste mais pas désagréable. Il n'était même pas sur d'avoir eu le ton adéquat.
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Invité
Sujet: Re: STILES ⊰ Premium Rush. [FB : 29/05/12] Dim 11 Nov 2012 - 12:13
Poignée de main. Downy esquissa un sourire. Sortir une connerie, faire preuve d'humour. C'était la meilleur des défenses, le meilleur moyen de dédramatiser une situation. Le meilleur moyen de baisser les armes en gardant ses défenses en place, de tendre la main en se préparant à tout et n'importe quoi. L'humour était la meilleure solution à tout les problèmes. Downy prit une inspiration, dégrafant son casque. Il venait de se rendre compte qu'il ne s'en était toujours pas débarrassé. "Oui oui, ça va. Un peu sonné mais ça passe." Se relever correctement, épousseter ses vêtements. Regarder autour de soi, voir que le monde tourne toujours. Que les grandes villes sont aussi les seules où l'on peut mourir sous le regard fasciné de dizaines de passants muets. Tous bloqués dans leurs petites vies. Sans amour, sans passion, sans but, sauf celui de rester un mouton et de suivre la société de consommation. Houla. Pourquoi est-ce qu'il pensait ainsi tout à coup ? Il reporta son attention sur Stiles. L'aida à charger son vélo, lui aussi un peu amoché. S'installer à la place du passager, gratifier Kellers d'un sourire de remerciement, encore une fois. Reprendre la circulation, reprendre la ville, reprendre le chemin de l'hôpital. Reprendre la vie. C'était fou, comment ça avait marqué une pause totale tout à coup. Le monde s'était arrêté quelques instants. Mais il revenait en vitesse, toujours, reprenait sa route, encore.