© Childish Wings

a Strange Game

Downy ♛ Phoenix

♟ Son regard se baladait sur les casiers avec un large sourire, un sourire sûr et joyeux prêtant même à de l'arrogance. Mains dans les poches, tête haute, costume trois pièces, bien coiffé... pour une fois. Phoenix avait plus l'allure d'un nouveau jeune professeur que d'un étudiant en fac de médecine. Mais bon il avait envie d'avoir une allure sérieuse, oui, oui, il en a envie. Son médecin tuteur lui avait présenté une de ses amis, un professeur de science et vie de la terre qui étudiait légèrement la médecine avec ses élèves de première. Elle eue alors l'idée d'inviter un étudiant en médecine pour donner envie à ses élèves ou leur donner l'idée de les orienter vers sa filière. Phoenix se rappelle très bien de sa première, oh oui, très très bien même. Il avait dix-sept ans, joyeux et ouvert il entra dans la salle de cours et une violente douleur au thorax lui coupa le souffle, il tituba pour se heurter au bureau de sa prof' d'anglais avant de tousser du sang. Sa vision s'était brouillée et ses mains tremblées. Puis plus rien... le noir totale. Quelques heures après il avait la nouvelle de son cancer. Oui... sa première a été le cataclysme de sa vie. Certains disent que pour devenir un homme il faut avoir eu un rapport sexuel pour la première fois ou une imbécillité de ce genre. Pour Phoenix, devenir un homme c'est avoir compris à quel point tout peut basculer. On peut se faire percuter par une voiture dehors, se prendre un lampadaire et ne jamais se relever... euh oué.

♟ L'étudiant s'enfoncer dans les arcanes du lycée effaçant cet affreux flash-back de son crâne. Aller, on prend son courage à deux mains et on se lance ! Tu peux le faire Phoe' ! Il inspira pour rassurer au moins les battements de son coeur. Un groupe de filles passa devant lui le dévorant du regard en le toisant de bas en haut. Le jeune homme haussa d'un sourcil avant de répondre par un sourire tandis qu'une d'entre elle se mordait la lèvre inférieure... des allumeuses quoi. Il aimait jouer de ces filles superficielles qui croient encore que le plasma c'est une marque de télévision. Mais le petit charmeur s'était à tous les coups, perdu dans le lycée. Il passait sa main dans ses cheveux comme à son habitude totalement paumé dans l'antre du bâtiment, pas assez courageux pour interroger un élève il tourna encore et encore. Phoenix n'aime pas aborder les gens comme ça, après tout ça se comprend, il béguetait pour des raisons plus idiotes et banales que ça voyons. Il déambulait dans les couloirs tournant en rond et repassant par les casiers. Son sac à bandoulière se balançait en même temps que ses mouvements. Rah ! Où était cette fichue salle de cours ! « Vous êtes Monsieur Demers je présume ? », la voix aiguë et suintante le fit sursauter en un petit bond en arrière avant de se retourner et de voir une vieille femme les cheveux grisonnants avec la peau ridée... une tête de professeur de science ça ! « Euh... oui, oui, je me suis un peu perdu, je n'ai pas vraiment le sens de l'observation... et vous, vous êtes Madame Solviech ? ». Il eut du mal à prononcer son prénom. Elle avait un large sourire, semblait plutôt sympathique envers notre petit timide de service. « Oui, effectivement ! Je suis heureuse d'enfin vous avoir trouvé ! La salle de cours et par là suivais moi. ».

♟ Le professeur tourna les talons pour se diriger à l'opposé, Phoenix l'a suivi naturellement décortiquant chaque couloir du regard. Il y avait des banderoles de l'équipe de cheerleader, de foot, tous les clubs de sport en fin de compte. Phoe' n'a jamais été vraiment sportif, actif oui, mais sportif non. Il préférait les clubs de musiques comme le piano. Il y avait aussi des listes pour s'inscrire à des tournois proposés par l'école ou des résultats de concours. Ils continuèrent leur chemin pour enfin arriver dans une salle de science avec des lavabos, une salle entièrement blanche et froide. L'institutrice posa ses affaires sur le bureau à l'extrême gauche munie d'un ordinateur avant de lui désigner le bureau centrale placé devant le tableau : « Vous pouvez vous installer là ! ». Il hocha de la tête avant de poser son sac et de sortir des documents ainsi qu'une feuille de notes. Le professeur sourie en voyant la quantité de notes qu'il avait : « Ils ne font plus passer des oraux en médecine ? ». Phoenix releva la tête avant de sourire timidement : « Oh... oui... mais c'est que là, c'est de l'administration et toutes les écoles, adresses et question hors de mes études qu'ils peuvent poser. ». Elle sourit avant de ricaner : « Vous savez, ils sont en premières, ils boiront vos paroles et les rares question qu'ils vont poser c'est sur le salaire ! Ne vous attendez pas aux questions des cours magistraux ! ». Elle le taquinait, il baissait la tête avant de sourire une nouvelle fois.

♟ La sonnerie retentit enfin, Phoenix fini par s'adosser sur le tableau tout en étudiant le marqueur qu'il avait entre les mains, il faut bien qu'il s'occupe ! Il fixa les élèves entrer en penchant la tête, être professeur n'a jamais été son rêve, non trop de monde à gérer, il faut tenir toute une journée en parlant... ça craint. Il y avait les stéréotypes habituels, les perturbateurs avec des bonnets et des cheveux gras au fond, les filles hyper cadrées au premier rang et les personnes sans histoire ni popularité au milieu ou légèrement à l'avant. Sauf que, le groupe de filles qu'il avait croisé il y a quelques instants dans les couloirs entre dans la salle * Eeeet merde... * Elles s'installèrent au premier et deuxième rang, étonnant... Phoenix fini par sourire alors que les filles en question rigolaient entre elle tout en lui lançant quelques regards amusés. Ca, ça craint mon petit 'Nix. Il se posta centre du bureau et s'appuya de ses mains dessus. « Alors, tout d'abord bonjour à vous ! Je suis Phoenix Demers, étudiant en médecine et employé à l'hôpital en alternance sous la tutelle d'un médecin. Comme vous le savez, je vais vous présenter le cursus pour cette grande filière qui requiert énormément de travail et de culture. Faire la fête ou les grasses matinées ne seront qu'on doux souvenir du lycée après vous être engagé dans cette course aux diplômes. ». Son regard se baladait un peu partout pour étudier chaque comportement, les intéressés, les faux intéressés, ceux qui n'écoutent même pas.

♟ Il baladait nerveusement son stylo entre ses mains malgré le fait que sa voix soit douce et claire n'exprimant aucun stress ou perturbation. Phoenix arrivait enfin à se contrôler un minimum devant cette classe dont la moitié des élèves font un morpion ou je ne sais quoi derrière. Son monologue était long, comme tous les monologues d'ailleurs. Il expliquait en détail ce qu'ils faisaient, ce qu'on pouvait faire, les choix des études, les métiers et bien d'autres choses. Madame Solviech, regardait amusé le jeune adulte se perdre dans les abysses de sa filière plutôt surprise de sa clarté alors qu'elle l'avait trouvé extrêmement nerveux il y à peine dix minutes et doutait de la réussite... mais il s'en sortait plutôt bien dans son périple.

♟ « Vous avez des questions ? Demande particulière ? » Il finit sur un sourire sa voix ayant peine à continuer. Il allait faire le plus dur maintenant : répondre aux questions d'adolescent. Une épreuve ? Non... plutôt une fosse avec des pointes qui n'attendent que vous, au fond. Il passa une main dans ses cheveux, symbole voir même hymne de la nervosité chez lui. Quelques mains se levèrent... ça craint. Aller Phoenix ! Il pointa un doigt au fond de la classe... grave erreur, on fait toujours le plus dur à la fin normalement ! « Oui, combien c'est payé environ ? ». Un ricanement sortit subitement de ses lèvres joignant un regard amusé avec le professeur. Il s'adossa au tableau en penchant la tête avant de répondre : « Le prix de la satisfaction d'avoir sauvé une vie sur ce monde, le prix des remerciements de tes patients et enfin le sentiment d'avoir servit à quelque chose dans ta vie ? », un silence entrepris les lèvres du jeune superficiel, moins un ! Il pointa un autre doigt : « Vous avez des jours de repos ou des congés ? » il répondit aussitôt : « Le dimanche... généralement on réserve une grande partie pour les examens de fin d'année... après il ne faut pas choisir ce métier et cette filière pour avoir des vacances... qui sont quasiment inexistants. ». A la fin de sa phrase la jeune fille du groupe d'allumeuse leva une main... l'intéressé haussa d'un sourcil avant de racler sa gorge et de l'interroger. La jeune fille s'avança sur son pupitre soudainement, « C'est vrai que les infirmières ou les patients ne peuvent pas se taper les médecins sous peine de renvoie ? » ... ... oh mon dieu... Phoenix... courage... « Euh... » il toussota légèrement gêné... enfin légèrement... sa main était repartie dans ses cheveux, il se décomposait sur place... RAH LA SALE... « O-oui, les relations intimes entre patient et médecin ou... médecin et médecin sont in-interdites pour cause de jugement et de soucis de … concentration dans un travail min... minutieux.. », un léger soucis de réponse Phoenix... « Dommage... » Et en plus elle répond l'effrontée !

♟ Phoenix reprit vite ses esprits, enfin il essayait le pauvre. « Si vous êtes intéressé ou intrigué je serai présent en fin de cours pour vous aiguiller ou vous mettre en contact pour... approfondir vos recherches d'un métier enfin voilà ! Bonne journée à vous ! ». La sonnerie retentis alors et les jeunes élèves se levèrent pour partir bruyamment. Phoenix soupira pour ranger ses affaires dans son sac vidé de son énergie. Il devait être dix-huit heures, dernière heure de cours pour eux et lui avait sa soirée en cadeau de la part de son tuteur... enfin une soirée pour souffler ! L'étudiant releva alors la tête... et il la voit... s'approcher... Pas elle... pas elle... il voulu se frapper le crâne contre le tableau ou se défenestrer. Elle s'approcha du bureau avec un large sourire et un ton en mode pétasse. « Vous expliquez très bien... je serais intéressé pour... être infirmière plus tard. ». Elle lécha sa lèvre supérieure. L'intéressé haussa d'un sourcil, il la dévisageait elle et son maquillage de prostituée. « Hum... tout d'abord merci et vous savez pour être infirmière il faut faire de longue étude... », elle ria légèrement et finit par dire : « J'adore travailler ! ». Cette fois-ci le petit Phoe' fronça d'un sourcil... Elle allait un peu trop loin pour notre innocent Phoenix « Euhm... », il chercha une phrase dans sa répartie qui malheureusement avait quitté son vocabulaire il y a longtemps. Il secoua la tête en passant une main dans ses cheveux: « Vous devriez alors rencontrer une infirmière en personne car ce n'est pas vraiment le même cursus que le miens. », il avait décidé d'ignorer la sous-entendus... En même temps on parle de Phoenix là... Enfin il est fidèle à lui-même. Elle sourit davantage profitant de la gène de sa proie, la garce ! « Oui... mais vous avez l'air d'un bon professeur, alors je me disais... que vous pourrez m'expliquer... en tête à tête. " Elle s'y accroche en plus...

♟ Un ricanement nerveux entrepris la gorge de Phoenix, comment il allait se débarrasser d'elle ? Il rangeait ses affaires histoire d'avoir un peu plus de temps pour réfléchir. Ensuite il se posta devant elle avec une mine désolée : « Excusez-moi, ça m'aurait fait très plaisir mais je suis un peu trop par le temps en ce moment... », elle sourit davantage avant de glisser un bout de papier sur le bureau : « Quand vous aurez plus de temps à me consacrer alors ! ». Elle avait un rictus sur les lèvres avant de se retourner et de partir... enfin... il prit le bout de papier avant de lire : « 045-555-... »... elle est allée jusque là ! Il jeta le morceau de papier, naturellement, déboussolé, il rangea ses affaires et rejoignit le couloir lessivé par cette heure éprouvante. 'Nix sortit enfin de la salle de cours avant de se promener dans les couloirs vides essayant de sortir de ce dédale... Il s'est encore perdu ! Le jeune paumé se passa une main dans les cheveux se creusant le cerveau pour sortir d'ici. C'était déjà mort, autant campé ici et attendre une forme de vie civilisé pour l'aider à se sortir d'ici. Il repassa par plusieurs couloirs parfois les mêmes avant de buter contre quelqu'un à un détour. Phoenix tomba au sol sous le choc : « Excusez-moi ! », dit-il soudainement ramassant son sac pour se relever et sursauter en voyant... « Downy !? ». Il secoua la tête avant de sourire puis de rire : « Excuse-moi j'avais la tête ailleurs ! Comment vas Braeden ? ». Il sourit davantage ayant enfin trouvé quelqu'un qui le mènera vers la sortie et la libération.

❝ a Strange Game ❞

« Des bébés par des hologrammes, Des mots d'amour par satellite, Mais ces connards ils savent pas lire, Ils savent même pas se nourrir, Des OGM dans les biberons, Ouais c'est tant mieux ça f'ra moins con, Quand ils crèveront en mutation, Des grippes porcines sur des cochons » ► SAEZ

"Elles étaient comment tes vacances ?" Downy reprit une gorgée de café, appuyé contre une des tables de la salle des profs. C'était la rentrée, septembre, ce joyeux moment où on retrouvait ses copains de classe... Autant chez les élèves que chez les professeurs. La question venait de Clark, un autre prof' d'histoire. "Plutôt pas mal." "C'est con mais vu ce que racontent les élèves... Je savais pas que t'étais gay." Downy manqua de s'étouffer avec son café. Il posa le gobelet et toussa un peu. Alors c'était ça, il était la cible favorite pour le lot de rumeurs de la rentrée ? Vous me direz, la rumeur n'était pas vraiment fausse.. Et les élèves qu'avait pu avoir Clarkson s'intéressaient toujours un peu trop à sa vie privée. Une seule année d'enseignement à son actif mais il était déjà très apprécié, il fallait croire. Et puis il était gâté, les classes de Terminal qu'il avait réunissaient en tout tout ses anciens élèves. "... Les nouvelles vont vite à ce que je vois." Il marqua un temps de pause. Le regard intrigué de son collègue le mettait mal à l'aise. "J'suis gay mais seulement pour l'homme de ma vie, t'es content ?" Il reprit et termina son café, jeta le gobelet dans la corbeille et attrapa son sac en bandoulière avant de sortir sous le regard médusé de Clark. Downy avait un trou entre deux heure de cours mais il n'avait plus vraiment envie de rester là-bas.

Les couloirs étaient vides à cette heure. Excepté ces abrutis de quaterback qui enfermaient de pauvres mecs dans les casiers. Downy serra les dents en tombant sur deux d'entre eux en pleine action. Ils s'enfuirent à toutes jambes et Downy se dirigea vers le garçon qui tentait tant bien que mal de s'extirper du casier. Il avait été un loser au lycée. Durant la majeure partie de sa scolarité en fait. Il aida le gamin à se tirer de là, pestant intérieurement contre les deux abrutis. "Si ils s'en reprennent à toi, tu me le dis. Ils prendront cher, t'inquiète pas." L'adolescent souffla un merci et repartit à toute vitesse lui aussi. Downy resta un long moment à regarder les casiers. Il avait ses lunettes sur le nez. Il en avait besoin pour lire, et.. Il faisait à peu près que ça et être sur l'ordinateur quand il donnait cours. Alors il ne les quittait pas pendant le travail. Downy n'était pas exactement le même que celui de dehors quand il était au boulot. Mais dans le fond, c'était toujours la même personne. Un maladroit chronique. Mais pour une fois, ce ne fut pas lui qui provoqua directement la collision. La surprise et le choc lui coupa le souffle l'espace de quelques secondes. L'autre était tombé par terre et ramassait ses affaires en s'excusant. Downy était pareil. Il s'excusait d'avoir été là. « Non, non, c'est moi ! » Downy eut sûrement la même réaction en découvrant le visage de Phoenix. Nix avait un peu été un soldat de l'ombre de la bataille pour la vie de Braeden. Et puis c'était l'un des rares au service des Urgences qui se permettait de lui dire d'arrêter ses conneries quand il revenait encore une fois, amoché en beauté. « Nix ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Ben écoute... Braeden va très bien.. » La fin de sa phrase, il l'avait dite avec un grand sourire. Braeden allait très bien, en effet. Très très bien. Et il était beau, et il l'aimait, et il ne voulait plus jamais le quitter.

Downy & Phoenix

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A STRANGE GAME

feat downy & phoenix

Downy était un être extrêmement sympathique, c'était drôle de voir les points en commun entre Phoenix et le professeur, ils sont tous les deux maladroits et timides. Ils faisaient en tout cas une belle paire. Le plus drôle est sans doute leur relation controversé, Phoenix est protecteur envers son soi-disant mentor et est le plus moraliste des deux. Quoique, le jeune aspirant en médecine est moins sociable et ouvert que son aîné. Des tas de souvenirs remontaient dans sa mémoire, Downy est l'une de seule personnes à l'avoir fait autant rire de sa maladresse alors que d'habitude c'est l'inverse. Non sincèrement, Downy est pour Phoenix un véritable ami qui ne niera pour rien au monde. Il savait parfaitement qu'il était homosexuel et de plus en couple avec Braeden, un ancien patient de son tuteur qu'il a assisté. Le jeune stagiaire avait vu cet amour fleurissant dans deux coeurs, c'était beau avoir, avec un ciel tout rose, des poneys arc-en-ciel en fond, une fille avec une sucette à la cerise pas loin et la petite larme ruisselante au bord de l'oeil. Une vraie histoire d'amour ! The true love comme on dit si bien ces derniers temps. Enfin Phoenix connaissait plus Downy pour ses multiples péripéties, il devrait avoir le surnom de Gaston Lagaffe ou vous voyez le genre, le voir à l'hôpital pour des choses superficielles est courant, si bien que Phoenix connaît par coeur son numéro d'assurance qu'il remplie à chaque visite. Enfin c'est un vrai bonhomme ce gars-là, s'il n'y avait pas une différence d'âge Phoenix l'aurait pris pour un frère, celui qui engueule l'autre parce qu'il a essayé d'imiter Pikachu avec deux doigts dans une prise où qu'il a essayé de retirer sa tartine avec un couteau métallique dans le grille-pain.

Ce sont des hyperboles bien évidemment, mais cela illustre très bien leur relation amicale. « Nix ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Ben écoute... Braeden va très bien.. », le jeune homme passa une main dans ses cheveux comme à son habitude quand il parle, à croire qu'il ne peut parler sans une main se tortillant dans ses cheveux. « Le professeur de science m'a demandé d'expliquer ce que je voulais faire et le cursus en médecine... c'était festif comme cours... je vous plains, vous les professeurs ! », il fini par sourire avant de ricaner légèrement. Le jeune adulte remit correctement son sac sur son épaule avant de sourire une nouvelle fois : « Pour une fois qu'on ne se voit pas à l'hôpital... tu as cours maintenant ou.... je t'offre un café ? », il pencha la tête, sa timidité s'annihilait mystérieusement en sa présence et encore plus son anxiété. Un phénomène bien étrange pour notre mascotte du stresse en puissance. Son sourire s’élargit une nouvelle fois, il oubliait rapidement l'épisode de la fille légèrement éméchée. Il espérait en tout cas qui réponde oui à sa requête...

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« Des bébés par des hologrammes, Des mots d'amour par satellite, Mais ces connards ils savent pas lire, Ils savent même pas se nourrir, Des OGM dans les biberons, Ouais c'est tant mieux ça f'ra moins con, Quand ils crèveront en mutation, Des grippes porcines sur des cochons » ► SAEZ

. « Le professeur de science m'a demandé d'expliquer ce que je voulais faire et le cursus en médecine... c'était festif comme cours... je vous plains, vous les professeurs ! » Downy esquissa un sourire. Bah. On s'y faisait, à ces gamins. On se reconnaissait dans certains, on haïssait d'avance d'autres. " C'est ma deuxième année d'enseignement là, et je peux t'assurer que y'en a des pas mal à voir ! " En même temps, un lycée, c'était toujours épique. Professeurs comme élèves, même combat dans ces locaux. « Pour une fois qu'on ne se voit pas à l'hôpital... tu as cours maintenant ou.... je t'offre un café ? » Downy releva les yeux, s'état mis pendant un court instant à regarder le bout de ses baskets. C'était vrai que leur lieu habituel de rencontre était l'hôpital. Mais à croire que Downy, depuis le 4 juillet, s'était calmé sur les accidents domestiques. Phoenix avait été le témoin de cet amour incongru qui prenait vie entre Braeden et Downy. Downy, hétérosexuel jusqu'au bout des chaussettes, avait changé, compris. Et il aimait sincèrement Braeden. Même si un cas de conscience relativement stupide se posait à lui. Hétéro, mais amoureux d'un homme, cela faisait de lui un homme bi ? Quand on vous disait que l'interrogation sentait bon la stupidité... Enfin bref. C'était donc tout naturellement que Downy répondit à Demers : " J'ai une heure de trou, alors je vais pas dire non. " Sourire. Downy sortait de la salle des profs. Où il avait ingurgité un café même pas cinq minutes avant. Heureusement que des distributeurs similaires à ceux de la salle étaient semés dans le lycée. Downy n'avait tout simplement pas envie de revoir Mr. Je-pose-trop-de-questions.

[...] Downy donna un coup de pied dans la machine. Le gobelet tomba enfin et le café se mit à couler. Il offrit un petit sourire désolé à Phoenix. Clarkson avait le chic pour tuer les machines à café. Demers avait pris le sien juste avant le jeune professeur, mais la machine s'était mise en grève quand Downy avait tenté d'en prendre un. Heureusement qu'avec de l'entraînement, il connaissait le point où frapper la bête pour la relancer. Il attrapa le gobelet et avala une gorgée de liquide. " Allez, dis-moi, t'es tombé sur quels prototypes d'élèves durant ton élocution ? " Downy esquissa un sourire en coin alors qu'il se calait contre un mur, café à la main. Premier de la classe, grande gueule, abruti de service, sportif frimeur, le petit rigolo en chef, la pouf number one... Il y en avait beaucoup. Et bizarrement, Downy avait tendance à s'attacher à ces anonymes, ces gamins invisibles, ceux que l'on ne remarquait pas, qui étaient trop discrets pour ça.

Spoiler:

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