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 Night meetings for you and me. ▬ Gillian & Helen

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Helen S. Connelly

WELCOME TO DETROIT
Helen S. Connelly

AGE : 36
NOMBRE DE CONTACTS : 573
ANNIVERSAIRE : 13/01/1988
EN VILLE DEPUIS LE : 13/12/2012
AVATAR : Stana Katic




Night meetings for you and me. ▬ Gillian & Helen Empty
MessageSujet: Night meetings for you and me. ▬ Gillian & Helen Night meetings for you and me. ▬ Gillian & Helen EmptyMer 2 Jan 2013 - 16:05


Ft. Gillian Emerson
Night meetings for you and me.



The red box.

Alors que l'obscurité envahissait les environs, engloutissant arbres et maisons, un vent frais soulevait les branches amenant aux oreilles de la jeune femme, un doux bruit de paix et de tranquillité. Bien paisible était celui qui saisissait l'instant comme le dernier, appréciant chacune des vibrations de la nature qui reprenait ses droits. Il était des heures où un autre monde semblait surgir du plus profond de la terre, un univers bien loin des préoccupations humaines. Mais, qui était-elle pour prétendre saisir ne serait-ce qu'une infime partie de ce chant, de cet Ordre premier ? Elle ne faisait que passer et pourtant, elle aurait pu encore demeurer ainsi, debout, au milieu de cette rue sombre. Elle aurait pu, elle avait presque oublié le pourquoi de sa sortie. Elle se sentait presque extérieure à ses propres sentiments. Cette envie soudaine d'échapper à son quotidien, à son appartement et de filer vers des lieux peu familiers aurait presque pu disparaître. Presque. Un bruit de ferraille la fit revenir à elle et comme sortant de transe, la jeune femme frissonna. A bien y regarder, le temps était à l'orage, le ciel scintillant ne représentait plus que ténèbres. Un rayon de lune parvint à fuir le sombre nuage. Il éclairait peu et pourtant, cela lui suffisait. Elle allait reprendre sa route, la fraîcheur de la nuit commençait à lui donner froid. Resserrant les pans de son habit, trop fin pour la saison, la brune reprit sa marche lente, savourant le calme de la soirée. Les habitants étaient tous au chaud, chez eux, profitant d'un peu de temps en famille. Personne n'était là pour la bousculer. Il n’y avait que son fils pour lui rappeler son univers de responsabilités mais elle était d’humeur trop maussade ce soir. Confié à Anya, la jeune femme avait pu s’éclipser. Elle ne voulait surtout pas qu’Andrew voit sa mère pleurer, chose qu’elle était certaine de faire si elle restait plus longtemps assise calmement à son domicile. Bien sûr, elle avait des amis, des personnes sur qui compter mais quelques fois, les pensées sombres revenaient et les souvenirs surtout … les mauvais souvenirs qui lui rappelait toujours ce qu’elle avait vécu, qui l’empêchait de regarder son fils de la même façon qu’ordinaire. Il n’y avait que son fils pour la faire revenir à la réalité, aucune autre famille. Personne. Durant longtemps, elle s'était voilée la face, certifiant qu'elle se moquait de savoir d'où elle venait. C'était en partie faux. Elle le voulait, au fond d'elle mais n'avait semble-t-il jamais eu la possibilité de trouver quoique ce soit. Mais, en dehors de ce fait, ne pas avoir de famille la dérangeait peu. Elle était bien ainsi, pour le moment. Elle prenait le futur comme il venait, profitant juste de ce qu'il y avait à sa disposition. Tel était sa devise à présent. Et, à sa disposition, qu'avait-elle ? Des arbres, des voitures, des maisons, le sol goudronné … des choses plutôt communes. Mais, ce n'était pas tant cela qu'elle voyait mais plutôt le sentiment dégagé par chacune de ces choses. Un arbre, il était sans doute centenaire. Il avait une histoire, il devait en avoir vu des choses. Un arbre, des branches, des feuilles. Un murmure et un chant qui à l'aide du vent parvenait jusqu'à elle. Une mélopée loin d'être désagréable. Un sentiment simple de paix et de légèreté … Une voiture, elle luisait au rayon de lune. Récente, sans aucun doute, son propriétaire veillait au grain. Une voiture, de la physique, de la technique. La civilisation dans toute sa splendeur, l'humanité, gardienne de ce secret et garante de la pensée. Une chose que la jeune femme appréciait pour y avoir recours à chaque instant de son existence, comme tout homme … Une maison, au foyer ardent et une famille à la joie communicative. Une maison, une société, une stabilité, socialisante. Un foyer précieux à bien des égards, un homme sans les siens, un homme sans un autre n'est rien. Il lui faut des personnes à qui parler et se confier pour vivre paisiblement … Un sol goudronné, la modernité mais aussi et surtout, un passage, une tracé liant un lieu à un autre. Une route, un chemin, l'avenir. Témoin de la vie d'un homme, il faut parfois ne pas regarder derrière soi et avancer, suivre la route qui nous est désigné et ne pas chercher à aller contre ce fait établi. Libre arbitre oui, mais destin tout de même …

Comment en était-elle venue à méditer sur tout cela déjà ? Parce qu'elle avait voulu sortir, simplement ? Parce qu'elle avait voulu se promener dans les rues du Détroit ? Helen n'était plus sûre de rien. Frissonnante, elle cherchait maintenant un lieu chaud, empreint d'une certaine activité, ce calme plat reflet de sa solitude lui faisait soudainement peur … Contre ses principes, elle se dirigea vers le premier lieu éclairé qu'elle vit. Elle s'y savait peu à l'aise mais cela lui ferait du bien de côtoyer du monde, aussi peu frais étaient-ils ! Elle trouverait bien une personne avec qui converser ! En attendant, elle repéra un siège libre, juste devant le bar et se fraya un chemin jusqu'à lui. Le bruit lui agressait les oreilles mais qu'importe. Elle commanda à boire. En fin de compte, à bien y regarder, elle ne voyait personne de véritablement engageant. Elle grogna et soupira. Peut-être aurait-elle mieux fait de passer voir Louis ou Joan … à cette heure, ils devaient sans doute dormir … à la réflexion, il ne valait mieux pas. Elle se résigna à passer une petite heure, seule. Puis, elle retournerait chez elle. Ce n'était pas plus compliqué que cela. Elle allait se ressourcer, juste profiter la présence d'autrui, de personnes qui passaient du bon temps et dansaient avec entrain. Après quelques verres, peut-être même quelques-uns de trop, elle décida qu'il était temps. Helen ne faisait même pas attention à ce qui se passait autour d'elle. La jeune femme avait un peu noyée sa solitude du moment et sa douleur dans le verre et ressortait tout juste de la boîte de nuit, l'esprit moins vif. La brune gagna la sortie, un courant d'air passa sous sa veste, elle sera les bras dans une vaine tentative de se réchauffer un peu. Il faudrait sans doute qu'elle regagne son chez-elle au plus vite, elle avait peur de finir congeler, même si c'était exagération. Helen ne prêta pas un seul regard aux autres personnes. Elle avait décidément trop bu. Imbibée, un léger mal de tête s'établissant dans sa tête, la jeune femme fit quelque pas en arrière. Finalement, mieux valait rester là plutôt que de s'écrouler sur le chemin. Elle rejoignit la salle passablement remplie et se retrouva chahutée par les danseurs ... maudit verre, elle ne se sentait pas bien. Avisant les toilettes, elle s'y précipita, un coup d'eau sur le visage ne pourrait que lui rafraîchir les idées. Mais la musique était entraînante, tellement entraînante. Elle s’arrêta au milieu de la foule et se prit à danser, simplement danser en s’accrochant aux personnes qui se collaient à elle. Heureuse dans son état, loin de son mal de tête, la danse lascive commença et elle souriait de toutes ses dents, euphorique face à une jeune femme joliment blonde.
HELEN« Salut !»


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Gillian Emerson

WELCOME TO DETROIT
Gillian Emerson

AGE : 36
NOMBRE DE CONTACTS : 19
ANNIVERSAIRE : 09/01/1988
EN VILLE DEPUIS LE : 11/11/2012
AVATAR : Anna Torv




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MessageSujet: Re: Night meetings for you and me. ▬ Gillian & Helen Night meetings for you and me. ▬ Gillian & Helen EmptyDim 13 Jan 2013 - 9:18

Helen
« stay with me »

Je fulminais toujours de la manière qu'avaient eu mes supérieurs à me foutre dehors. Va prendre l'air ! qu'ils disaient... Sors d'ici, qu'ils voulaient? Merde, mais pourquoi avais-je donc l'impression d'être la seule à absolument mettre ensemble les pièces du puzzle ?! D'être la seule à vraiment chercher à retrouver ce gamin. Son gamin. Le gamin de la seule femme qui ait jamais posé une importance considérable dans ma vie, et même si l'idée qu'elle ait pu fonder sa vie ailleurs me faisait mal, l'enfant était un bout d'elle. De Taylor. Et la voir démolie comme elle l'était me minait, il FALLAIT que je retrouve ce petit. Quelque chose. N'importe quoi... J'en devenais irascible avec les collègues et si le patron ne m'avait pas menacée de la mise à pied pour insubordination, je ne me serais probablement jamais aventurée à sortir. Mais je ne pouvais pas rester chez moi. Je ne pouvais pas rester immobile et lire un livre alors qu'on faisait je ne savais quoi à l'enfant. Je ne pouvais pas retourner au bureau non plus et me saoûler dans un appartement silencieux n'avait soudainement pas le même attrait que de le faire dans une boîte de nuit remplie de monde.

Oublier. Espérer sortir de mon esprit l'état déplorable de Taylor lorsque je l'ai revue la première fois et juste être pendant une soirée...

Si j'y arrivais.

Je ne saurais dire à combien de verres j'en étais, mais je savais précisément juste combien de mecs j'avais remballé alors qu'ils s'imaginaient tirer un coup ce soir... Navrée cowboy, je ne joue pas dans ton camp, quand bien même je ne serais pas intéressée. Ils l'avaient facile, assurément: je n'étais pas la seule femme dans le club ce soir, si bien que l'un d'eux cogna un ami pour attirer son attention, et le regard qu'ils posaient soudainement sur une jeune brune me fit froid dans le dos. Mes instincts s'éveillèrent, l'agent en moi percevait des troubles à l'horizon, mais je ne pouvais décemment pas arrêter ces oiseaux pour suspicions de crime à venir. Nous n'étions pas dans Minority Report, dans le fond ! Alors je fis la seule chose qu'il m'était possible de faire: je me prenais au jeu d'une danse, me mêlant à la foule, suivant l'homme dans ses efforts à peine masqués pour être l'objet de l'attention de sa proie, moi-même tournoyant de partenaire en partenaire jusqu'à finir plantée devant elle avant lui. Il grogna. Je regardais par dessus mon épaule d'un air ravi, insolent, lui faisant comprendre que ce jeu m'appartenait, que le prédateur n'aura pas droit à sa proie tant que moi je me trouvais là. Salut ! Et elle, elle continuait à danser, inconsciente du désir qu'elle instaurait chez ces mâles en sueur au regard attiré par la sensualité de sa silhouette. Elle avait l'air d'avoir bien arrosé la soirée, et d'un simple scan de la foule je pouvais déjà en trouver une demie-douzaine qui ne serait pas contre l'envie d'en profiter. Vautours. Tocards. Ah, si seulement j'étais armée… Hey. Elle continuait à gesticuler contre moi, non sans attiser un certain intérêt que je ne pouvais réprimer alors que mon regard la caressait doucement; mais j'avais toujours eu cet instinct protecteur, depuis même avant que je ne puisse me défendre moi-même. Les autres passaient avant, et c'est à plus d'un point la raison pour laquelle j'avais sombré si durement. Mais le point à faire passer là, maintenant, c'était de faire comprendre à ces animaux que la jeune femme n'était pas qu'un morceau de viande à se partager, et quoi de mieux pour leur faire comprendre que de leur faire croire que la dame est déjà prise? Elle ondule, danse, semble s'amuser autant que l'inconscience de la situation peut lui permettre, et ce n'est jamais que mon attitude déterminée qui la clouera sur place le temps d'un baiser qui attirera bien des regards mais qui en détourneras bien d'autres aussi. L'embrasser comme j'embrasserais ma compagne, comme j'ai pu embrasser Taylor, laisser nos lèvres glisser et juste souligner une affection factice qui ne pourrait probablement pas laisser ces hommes de marbre. Le message était clair cette fois: la dame était prise et je n'étais pas sur le point de laisser le moindre bouffon poser la main sur elle.

Ce qui avait commencé avec passion finit par terminer sur une note plus douce, comme si le choc du premier contact l'avait réveillée mais que l'idée d'être embrassée par une femme avait lentement fait son bonhomme de chemin jusqu'à son subconscient. Je doutais que ça soit une première, pour elle, mais je préférais autant ces réactions présentes plutôt que de découvrir demain au bureau un dossier annoté d'une photo d'elle en piteux état parce que les hommes qui la lorgnaient y avaient été trop franc. Je l'avais déjà vu. Je savais reconnaitre les hommes qui ne pensaient pas nécessairement à bien. J'aurais pu simplement lui prendre la main, comme je le faisais maintenant pour l'attirer doucement vers une alcôve un peu plus privée, mais… il avait fallu qu'elle vienne danser si proche de moi. Les verres que j'avais ingérés avaient fait leur effet, je ne pouvais pas vraiment m'empêcher d'en profiter un peu. Un baiser est tellement plus innocent que tout ce qu'ils auraient pu faire. Je suis désolée, je sais que je n'aurais pas dû…. Est-ce que ça va ? La jeune femme n'avait pas pipé mot depuis que je l'avais attirée loin du dancefloor et j'avoue que je ne savais pas trop quoi en penser. Un serveur passa non loin, je nous commandais deux boissons softs pour interrompre le flot d'alcool qui avait apparemment été de mise pour elle comme pour moi, et posait mon bras sur le dossier du sofa, ma tête appuyée sur ma main, observant doucement la jeune femme reprendre ses esprits. Est-ce que ça va ? Je me répétais sans doute, mais son silence me rendait nerveuse, soucieuse. Je m'efforçais de faire taire la familiarité qui me poussait presque à être trop gentille avec cette inconnue et adoptait à la place un ton détaché, comme si embrasser une parfaite étrangère en plein milieu d'une foule était la chose la plus normale du monde. Je pinçais mes lèvres avec nervosité, tâtant encore un peu au sucré des lèvres que j'avais fait miennes l'espace d'un instant; j'avais probablement choqué la jeune femme, et elle devait avoir quelques instants pour remettre ses idées en place.

Peut-être. Je n'en savais rien du tout…

Installée près de moi, même si je gardais mes distances pour ne pas l'envahir, je ne pouvais pourtant m'empêcher de penser. Penser à ce baiser factice destiné à décourager les idiots qui faisaient des paris sur la prochaine fille qu'ils parviendraient à tirer… Peut-être qu'il me faudrait les arrêter, dans le fond, mais le vertige soudain que j'avais perçu chez la jeune brunette m'avait convaincu de l'amener à s'asseoir quelque part. Trop d'alcool ? Malaise ? Je me doutais qu'il ne s'agissait certainement pas de mes talents d'embrassade extraordinaires, alors je voulais avant tout m'assurer qu'elle allait bien avant de m'efforcer à la laisser tranquille, pour si difficile que cela sera.

© Chieuze

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