L'extérieur du chalet est très vaste. On y retrouve des millions d'arbres autour, une petite cabane pour y couper du bois et un lac à quelques mètres. N'oubliez pas qu'il y a beaucoup de neige en cette journée de Noël. On y retrouve également plusieurs véhicules à l'extérieur.

La route venait d’être terriblement longue et éprouvante pour Constance qui n’était pas nécessairement habituée de faire de la route. Oui, elle était native d’un petit village rural, mais elle ne voyageait que très peu. Aujourd’hui, pour se rendre au chalet, Constance avait fait le chemin en compagnie d’Autumn, sa grande amie dans l’espoir de sauver un peu sur l’essence. Elle avait fait une grande valise après avoir laissé son compagnon à Detroit. Elle espérait bien s’amuser, elle adorait la neige et cela lui manquait beaucoup. Lorsque le véhicule de la brunette s’arrêta à l’extérieur, Constance afficha un grand sourire, tapa des mains et ouvrit la porte. « Enfin arrivée ! J’ai hâte de passer une super semaine en tout cas, c’est magnifique ici ! Et surtout, c’est calme, la campagne et la forêt me manque ! » Elle sourit et referma la porte. Elle avait vu d’autres voitures. Des amis à eux étaient déjà arrivés, c’était parfait. Elle se retourna et attrapa l’une de ses valises à l’arrière du camion de Savannah.

Le ciel s'était teinté de couleurs rougâtres et les rayons du soleil, qui poursuivait sa course, brillaient ici et là, entre les myriades d'arbes de cette immense fôret. Depuis une quinzaine de minutes, Philadelphia avec garé son véhicule, près de la cabane qui allait l'accueillir, elle ainsi que ses amis. Elle avait bien failli ne pas arriver ce soir-là à cause d'une faute d'attention. Elle n'avait pas lu le panneau indicateur, et continua sur l'autoroute au lieu de prendre la première sortie. Ne s'en rendant compte qu'une vingtaine de minutes après, elle du rebrousser chemin. Elle perdit environ trois quart d'heure à cause de celà. Peut-être que si sa journée n'avait pas été aussi chargé et si les rendez-vous professionnels ne s'étaient pas suivi à la chaîne, la fatigue n'aurait pas amoindri sa concentration. Le trajet fut très long et elle ne prit même pas le temps de s'arrêter. Philadelphia est une femme qui n'aime pas perdre du temps sur la route alors qu'elle pourrait se réchauffer assise confortablement au creux d'un fauteuil, face à une cheminée dont le feu brulerait intensément.
Une fois arrivée, elle posa le front sur le volant, qui fut aussitôt recouvert par ses longs cheveux bras. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par le sifflement du vent glacial dans les branches et par le hululement de quelques hiboux. Elle s'endormit, à moitié consciente et pu se déstresser le temps de quelques minutes. Quand quelques voix se firent entendre, elle se releva lentement et regarda par la vitre. Elles semblaient venir de la cabane.
La jeune femme passa les mains dans ses cheveux pour mieux les faire revenir en arrière puis saisit sur le siège arrière son sac à main d'où elle retira une bouteille de jus qu'elle bu aussitôt. Après s'être rafraichi, elle ouvra la portière de la voiture et après avoir posé les pieds sur quelques centimètres de neige, elle en sorti. En se retournant elle aperçu deux visages familiers : ceux de Constance et d'Autumn. Elle leur adressa un large sourire et les salua de la main après avoir couvert son cou d'une écharpe à cause de la température hivernale qui allait descendre graduellement au cours de la nuit. "Bonsoir les filles ! Comment ça s'est déroulé le trajet pour vous ? "
Philadelphia referma la portière, portant la lance de son sac sur son épaule et s'avança vers ses amies.

Jake roulait vite. Trop vite, mais le jeune homme était trop impatient de quitter Detroit pour retrouver ses amis et passer les fêtes avec eux. L'idée d'aller dans un chalet et de voir la forêt sous la neige le réjouissait énormément. A ce que lui disait son GPS, il ne lui restait plus qu'un petit quart d'heure de route, et il serait arrivé. Le paysage commençait à changer et les arbres se faisaient de plus en plus présents, la neige de plus en plus dense.
Ça faisait des semaines qu'il attendait ce moment, et après avoir garé sa voiture, la joie du jeune Spencer était à son comble. Sortant du véhicule, il remarqua que pour une fois, il n'était pas le premier arrivé et il reconnut Constance, Autumn et Philadelphia en train de discuter toutes les trois. Elles ne l'avaient pas vu et il s'approcha, silencieusement, et dit « Hello les filles ! Comment vous allez ? »
Son caractère d'enfant reprenait le dessus. Ça faisait des années qu'il rêvait d'un Noël traditionnel, au coin du feu et avec des centimètres de neige. En plus, il était avec des personnes qu'il estimait chères à ses yeux. Rien ne pouvait être mieux, et il ne doutait pas une seule seconde du bon déroulement des fêtes.

Des longues, longues heures de trajet... De très longues heures... Quand on a pas de voiture, c'est pas facile.. Déjà il faut payer un billet de train pour ensuite payer le taxi, ,c'est pas facile tous les jours. Kevin l'avait bien compris ! Mais pourtant il devait quand même passer les fêtes avec ses proches et quoi de mieux que de se retrouver entre amis dans un chalet. Ça faisait un petit bout de temps qu'il ne les avait pas vu, il allait donc les retrouver avec plaisir. La route entre la gare et le chalet était assez longue. Kevin n'avait pas assez d'argent car entre les cadeaux, le billet de train et des vêtements chauds, il ne lui restait plus beaucoup d'argent pour le taxi. En regardant l'horodateur tourner et tourner encore et encore, il s'arrêta net. "S'il vous plaît, vous pouvez vous arrêter ici, je vais faire le reste du chemin à pied. Merci". Le chauffeur arrêta la voiture, et encaissa la course, laissant Kevin dans la forêt, et s'en allant vers la ville. Kevin regarda autour de lui, Il n'y avait personne. En tout cas, personne d'humain. Juste quelques écureuils et quelques petits lapins autour de lui. C'était donc parti pour une bonne marche dans le froid et dans la neige. Kevin regardait autour de lui et voyait tous ces petits animaux qui gambadaient à ses côtés. Mais l'heure n'était pas à la promenade il fallait se presser. En plus, la neige ne facilitait pas la tâche du jeune homme de Pittsburgh. Malheureusement il ne pouvait pas passer ce Noël avec sa famille, car beaucoup d'évènements sont arrivés, et ça n'a pas arrangé la situation. Ce petit chalet où il se réunissait avec ses amis depuis quelques temps maintenant était sa seule chance de passer des fêtes entourés d'amis chers.
Après quelques bonnes minutes de marche, il aperçut au loin de la lumière. C'étaient des voitures qui se garaient. Un sourire s'afficha alors sur ses lèvres, il comprit rapidement qu'il était arrivé. Alors qu'il arrivait, il remarqua qu'il n'était pas le seul qui venait d'arriver. En effet, Constance, Autumn, Philly et Jake étaient devant le chalet en train de prendre leurs affaires. Kevin s'approcha d'eux et les salua de la main. "Alors comment ça va ? Je suppose que vous êtes tous venu en voiture bande de chanceux." Il était bien arrivé à destination. Comme quoi, ça fait du bien de marcher.

« Un kilomètre à pied... ça use, ça use... deux kilomètres à pied... » Le froid commençait à lui mordre le bout des doigts, tandis qu'il avançait en direction du chalet. Son frère, Ylan, suivait le chemin ouvert par ses traces de pas dans cette maudite neige. Blanc, du blanc partout, de la neige jusqu'à mi-jambes, et pas d'autres bruits que celui du crissement de leurs chaussures s'enfonçant dans l'épaisse poudreuse. « Je t'avais bien dit que c'était pas une bonne idée de laisser les chaînes chez toi... merci au passage pour toute la neige que j'ai mangé en pleine figure, au moment où t'as accéléré comme un porc pour nous dégager de ce fossé... total, la voiture est bloquée jusqu'à ce que cette satanée neige ait fondue ! Et puis rappelle moi de ne plus jamais t'écouter au sujet de tes soit disant raccourcis... si j'avais su que ça se transformerait en expédition polaire, j'aurais pris mes raquettes ! ». Plus d'une vingtaine de minutes qu'ils marchaient dans l'espoir de tomber enfin sur le chalet où devait se dérouler leur week-end ; plus d'une vingtaine de minutes qu'il oscillait entre chants et injures envers l'hiver et le Michigan. Après une énième insulte envers toute cette étendue blanche, au moment où il pensait que ses doigts allaient rester collés à la poignée de son sac, la forme du chalet se dessina enfin devant eux. Encore quelques efforts nécessaires et ils purent enfin retrouver une route praticable. Ethan entra le premier dans le chalet, salua tout le monde avant de laisser lourdement son sac tomber au sol, en grimaçant de douleur. Cela relèverait du miracle s'il arrivait à récupérer l'usage de ses doigts dans les prochaines 24 heures.

« Mais Ethan ! Merde ! Vas-y mais pousse, t’as plus de force que moi ! » Ylan et son frère avaient passés plus d’un quart d’heure à essayer de se dépêtrer de la neige, en vain. Alors ils avaient continué à pieds, marchant comme des ermites, avec les bottes de neiges et les chapkas en prime. « Oh ben puisque tu es si malin t’avais qu’a prendre la tienne de voiture ! Et puis voilà ca avait l’air beaucoup plus repérable quand il n’y avait pas de neige… et puis t’as qu’a prévoir aussi ! » Ce n’était pas une expédition de tout repos, ils trainaient depuis une bonne vingtaine de minutes dans la neige, et aperçurent enfin le chalet, qui était leur destination. Ylan leva les bras en l’air « HOURRA ! », et dévala la pente à toute vitesse. En arrivant dans le chalet il s’écria, « Salut tout le monde ! » et se laissa tomber sur un canapé qui se trouvait là, et son sac aussi par la même occasion. Le jeune homme se frotta les mains vigoureusement, et s’adressa à son frère, « Allez viens on va parler aux autres ! », puis il se dirigea vers le groupe de personnes qui étaient déjà là, « Comment ça va ? Il fait un froid de canard dehors ! » C'était pour dire qu'il avait les doigts de pieds complètement gelés.

Autumn n’avait pas les moyens de retourner au Québec pour le temps de fêtes. Certes son père c’était porté garant pour lui payer des billets d’avion, mais la belle brune avait gentiment refusée, se disant que de toute manière Constance souhaitait la voir en ce temps glacial. Elle lui avait même proposé de se rendre à un petit -ou grand à l’entendre parler- chalet pour se relaxer un peu, offre qu’elle n’avait guère pu refuser...sans parler de Sam qui s’était proposer pour l’accompagné après qu’ils en eut parlé entre eux. La brune était donc à bord d’une belle voiture en compagnie de la brunette et de son copain -depuis le fameux party d’halloween qui les avaient fortement rapprochés-. Il commençait à être temps, j’sens plus du tout mes pieds! S’exclama la brune alors que la seconde jeune femme arrêtait l’engin à quatre roues. Elle se retourna ensuite vers l’arrière pour sourire gaiment à Samuel, avant de sortir à son tour de l’auto alors que plusieurs personnes venaient à leur rencontre -la plupart n’étaient pas même connue de la photographe, mais elle s’en fichait, elle était là poule plaisir avant tout-. Hey! Dit-elle pour ne pas passer pour une antisociale.

Première fois depuis bien des années que je ne passais pas Noël en Afghanistan et franchement j'étais bien content de passer cette fête avec ma belle Autumn plutôt que de rester seul à me morfondre parce que je n'avais plus de famille avec qui le fêter. Il était peut-être un peu tôt pour le dire mais pour l'instant, ma famille et mes amis étaient rassemblé en une seule personne; Autumn. On pouvait plus ou moins se considérer comme un couple à présent, du moins on en avait bien l'air et je me surprenais à aimer ça. Je me rendais compte que je pouvais faire confiance à quelqu'un et malgré mes démons, elle ne fuyait pas. J'avais de la chance. Il faut dire qu'elle aussi avait des secrets et c'était sûrement une de nos grandes forces; on était là pour se soutenir mutuellement.

En ce jour bien froid, j'avais donc accepté d'accompagner ma belle petite-amie ainsi qu'une copine à elle pour aller à une fête donnée en l'honneur de cette fête qui est à la base religieuse rappelons-le! Une fois sortis de la voiture, je passa mon bras dans le dos d'Autumn, la collant à moi pour pas qu'elle ait froid. Je n'avais pas spécialement chaud non plus il faut dire mais j'étais quand même bien plus résistant. Merci la guerre et les nuits fraiches d'Afghanistan! Même si ça remontait à des mois en arrière, j'avais l'impression que ça me poursuivait. Autumn saluait les personnes déjà présentes et j'ajouta un signe de main à ça. Je suis pas un grand sociable, j'ai tendance à préférer à passer inaperçu et en plus de de ça, la dernière fois qu'on avait été ensembles à une fête, pour Halloween précisément, ça s'était mal finit alors j'allais sûrement être encore plus méfiant que d'habitude. Je tourna ma tête afin de déposer un baiser sur la tempe de la jolie brune qui m'accompagnait. « Ca risque d'être sympa dis donc! » Le cadre était magique! Un chalet, entouré de neige et d'une forêt danse... Comme dans les films!

Autumn se laissa coller à son petit ami qui la ramena de son bras qu’il posa sur ses épaules. Certes ils ne se connaissaient pas terriblement, mais avec tout ce qu’ils avaient vécu, ensemble et séparément, ils avaient rapidement conclue qu’ils étaient bien ensemble et de se sentir justement aussi proche de lui ne fit que renforcir cette pensée. Autumn ne connaissait pas tellement les gens qui étaient là, voir même nullement hormis Constance qui était une amie de longue date maintenant – bien qu’elles ne se voyaient pas des plus souvent depuis un moment -. La brunette continuait donc de sourire alors que Sam lui avoua penser à passer un bon moment en leur compagnie, ce qu’elle croyait aussi. Je le crois aussi! Répliqua-t-elle simplement pour lui montrer qu’elle était de son avis. Puis elle attrapa la main de son copain pour finalement se retourner vers la petite bande. Alors on s’installe où? C’n’est pas que je vous trouve ennuyant mais y’a pas mal de stock là-dedans, gracieuseté de miss Swanson! Questionna la brunette tout en terminant sa phrase d’un rire amusé. Heureusement qu’elle n’avait qu’un sac de voyage parce que sinon rien n’aurait tenue dans ce petit véhicule!

Emmitouflée de la tête aux pieds, j'étais prête à prendre la route pour me rendre au Chalet. Pfiou, vivement que je sois arrivée ! J'avais mis mes affaires dans le coffre hier soir pour être tranquille ce matin. Pour une fois je m'étais organisée afin d'avoir juste à me mettre au volant et à partir à cet instant T. Je souhaitais cette année passé les fêtes avec le packaging traditionnel étant les amis, le chalet, la neige et la dinde de Noël etc... J'étais déçue de mon réveillon de Noël de l'année précédente et souhaitais en vivre un meilleur cette année. Shane rentrait d'Afghanistan le jour J, je m'étais pliée en quatre et avais tout préparer pour lui faire plaisir et me faire plaisir mais avant la fin du dessert il quitta la table et alla se coucher. Normal, il était fatigué et à ce moment là je remerciais l'armée du bordel qu'elle venait de causer. Trêve de bavardages, il fallait penser au présent et là c'était le moment de partir. La route fût longue, la neige était fine donc je pouvais distingué les alentours. C'est à partir de là que je remarquais le lac dont m'avait parlé mes amis, youpi j'y étais presque.En arrivant sur place j'ai soupiré de soulagement. J'ai ensuite garé ma voiture à côté des autres véhicules et j'ai coupé le moteur. Je m'apprêtais à rentrer à l'intérieur avec ma valise et mon sac.

Constance était ravie d’être arrivée. Elle commença à sortir quelques valises lorsqu’elle vit plusieurs personnes arriver l’un après l’autre, ce qui faisait amplement plaisir à la brunette. Elle aborda un grand sourire et leva amicalement les mains dans les airs. « Coucou tout le monde, c’est un plaisir de pouvoir passer une semaine avec tous, on va s’éclater, je le sens ! Vous avez tous fait une bonne route ? » Demanda-t-elle pour commencer un peu la discussion tout en tirant une valise en direction du chalet. « Il semble y avoir quelques personnes à l’intérieur ! » Elle pointa également les voitures du regard. La brunette se retourna un peu choqué lorsque son amie Autumn désigna le surplus de valise qu’elle avait prise pour le voyage. La brunette fronça les sourcils un peu surprise. « Haha, tu es assez comique ma belle Autumn, maintenant que je ne suis plus pauvre, il faut bien que j’utilise mon argent pour quelque chose et en profiter pour faire le plein d’objet utile ! » Dit-elle. Elle rasa de lancer ou pas, mais elle ne voulait pas être à nouveau dénigrer après tout. Elle réussit à atteindre le balcon et se retourna vers les gens d’un sourire charmeur. « Est-ce que quelqu’un pourrait m’aider ? » demanda-t-elle.

La saison était douce disait-on. J'avais des doutes, de gros doutes. J'avais peur que la neige m'empêche de faire ce que je voulais, tout ce que je voulais mais finalement c'était peut-être une chance. Je dirais même que le bon Dieu était avec moi. Et alors, s'il l'était, j'avais toutes les raisons du monde de me montrer à la hauteur de lui. Je savais qu'il était en colère, dans une sombre colère et moi j'étais la main de la justice. Et eux, ils étaient les sacrifices en l'honneur de la divinité. Odin, Zeus, Râ et même Jupiter. Peu importe son nom, peu importe sous quel forme on le représente. Il m'a donné une mission et cette mission j'allais m'en acquérir et même plus, j'allais lui offrir quelque chose dont il ne pouvait faire preuve siégeant en seigneur protecteur : je pouvais lui offrir la souffrance, je pouvais lui offrir la satisfaction de voir ses sujets crier de peur. J'étais dans tous mes états, je voulais en découdre maintenant et tout de suite, j'étais tout ce qu'il y avait de prêt. Mais la patience serait un nouveau mot que je découvrirai. J'avais tout mon temps et je pouvais en profiter. Ne disait-on pas que la peur était la source même de tout et bien, qu’il en soit ainsi ! Ces gens s’ils ne mourraient pas de ma main mourraient de peur. Je n’avais pas peur de finir sur le bûcher, d’être repéré. Je me savais préparer à ce genre de situation. J’en avais étudié des tonnes. Je connaissais toutes les erreurs qui avaient été commises et jamais je ne referais les mêmes. J’étais bien plus doué qu’eux parce que tout simplement, j’avais été choisi. J’avais été élu et c’était ma plus grande fierté.

De l’orée de la forêt, on pouvait tout voir et les voir eux. Ils avaient des airs si joyeux. Ils avaient ces visages de personnes qui passaient du bons temps et en passeraient encore longtemps. Erreur … ils étaient là sur mon terrain de jeu, sur mon terrain de chasse. Je vérifiais que mon système caméra était solidement accroché à l’arbre et m’éloignais du sentier banalisé. J’évitais d’écraser les buissons, de marcher sur des branches. L’entreprise était plus dure avec cette neige mais c’était sans doute un défi que me lançait ma divinité. J’étais enfin arrivé. « Sois fier, la cause que tu sers est juste et universelle. Tu seras le premier messager qui annoncera l’avènement d’une ère plus propice à ton seigneur et maître. » Je ne pouvais que sourire. Il était le premier messager et mon premier chef d’œuvre. J’aimais tout particulièrement cette expression que la glace avait maintenue sur son visage. Cet homme n’avait rien vu de sa petite excursion au chalet mais il était maintenant auprès de celui qui m’avait nommé et élu. L’homme était lourd mais ma musculation de ses dernières semaines me permit de le tirer sur une certaine longueur. Les voitures, c’était le point de départ. Véhicule Sanders, ouvert. Je n’avais pas perdu la main ! Fier de moi, je hissais avec beaucoup de difficulté le cadavre de ce que fut Pierre Calloway dans la voiture. Je refermais doucement la portière. Je vérifiais que de l’autre côté des voitures, du côté des arrivants, je n’avais pas été aperçu et repartit, déversant un liquide rougeâtre sur tout la longueur du chemin. Je rigolais. Ils seraient horrifiés. Mon messager avait été vidé de ce qui ne lui était plus nécessaire et je me faisais une joie de le répandre jusqu’à un recoin, derrière le chalet. Une stèle, des offrandes, dix phalanges qui plairaient à la petite assemblée. Tout était plus que visible. Et sur la feuille de papier repliée entre les morceaux de chairs et d’os, des mots, séparés, assemblés, satisfaisants :
« Tous avec moi : Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup y est pas. Si Le loup y était, il nous mangerait mais comme il y est pas, il nous mangera pas. Loup y es-tu ? »

Tout était en place. Et je savais qu’il ne manquerait pas mon message. Revenu à ma place, je visais. Je tirais. Le pneu se dégonfla dans un bruit affreux. Je visais. Je tirais. Le second pneu se dégonfla dans un bruit affreux. Le véhicule Sanders était bien amoché. Une chance pour eux, une chance pour les autres, le jeu commençait tout juste. Une chance pour eux, il leur restait du temps.

Autumn ne put s’empêcher de rire aux dires de sa copine qui avoua avoir envie de dépenser davantage étant donné qu’elle était auparavant plus pauvre que la peste. C’était comprenable, seulement la brunette s’était dit qu’elle exagérait peut-être un peu…m’enfin c’était à elle de trainer le tout finalement! La brunette continuait de sourire, attrapant la main de son compagnon pour finalement le trainer jusqu’au véhicule qui n’était pas verrouillé. Elle ouvrit ensuite la porte du côté passager pour prendre un de ses sac. Demande à quelqu’un d’autre Cendrillon! Lança la photographe, faisant ensuite un clin d’œil à son copain; ce n’était pas à eux de trainer les bagages de Constance, elle était grande et pouvait le faire toute seule de toute manière! Autumn referma finalement la portière avant puis attendit que son compagnon ne prenne ce dont il avait besoin. Un bruit sourd vint ensuite lui siffler aux oreilles, comme si quelqu’un dégonflait un ballon à deux pouces de son visage, elle fronça les sourcils, se demandant visiblement de quoi il s’agissait, mais n’émis aucun commentaire, se disant que cela devait être des chasseurs ou bien quelqu’un qui s’amusait un peu plus loin…

• En entendant les autres personnes parler, Kevin se dit qu'il allait passer un bon séjour. Ils avaient tous l'air amicaux et étaient tous là pour passer un bon moment entre amis. En entendant Constance, il se dit qu'il serait mieux de rentrer car il ne fait pas si chaud que ça et il devait y avoir beaucoup de choses qui les attendaient à l'intérieur. Kevin regarda les personnes autour de lui : "Ouais on ferait peut-être mieux d'y aller si on veut pas finir en stalagmites." Il reprit son sac qu'il avait posé et se dirigea vers le chalet. Pendant qu'il avançait, les autres déchargeaient leurs voitures, c'est peut-être un des avantages de venir à pied, on a pas besoin de s'encombrer d'affaires, enfin on a surtout pas intérêt, c'est moins pratique. Pendant qu'il avançait, Constance était en train d'avancer mais elle avait du mal avec ses nombreux, nombreux bagages. Entendant son appel de détresse, Kevin se dirigea vers la jeune femme. "Attends, donne je vais t'aider." Kevin, qui n'avait que son sac sur l'épaule, attrapa deux valises de la brune. Mais elles étaient vraiment lourdes ces valises, qu'est-ce qu'elle avait bien pu ramener ? "Waw... Il y a des corps dans tes valises ou quoi ? Elles sont vraiment lourdes, c'est pas possible !" Les bras de Kevin viennent d'en prendre. A vouloir aider, il s'était piégé lui-même. Arrivé devant la porte du chalet, il posa avec soulagement les valises. Il poussa un gros soupir, la prochaine fois, il y réfléchirait à deux fois avant d'aider quelqu'un. Alors qu'il allait toquer à la porte, il entendit des coups de feu. Il se redressa en sursaut et regarda autour de lui. Il n'avait pas rêvé il a bien entendu un coup de feu. "Vous avez entendu ça ?" demanda-t-il aux autres. Il ne savait pas ce que c'était mais c'était assez intriguant...

« Haha, qu'est-ce que t'es drôle ma parole, t'as bouffé un clown périmé ou quoi ? J'te dois rien du tout à part un bon coup de pied dans le derrière !». Fort heureusement pour Sanders, son frère accepta sans trop de protestations de le suivre à nouveau jusqu'à la voiture. Un large sourire vint étirer ses traits tandis que la voix nasillarde d'Ylan résonnait dans le chalet. Ni une ni deux, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, les deux frangins se retrouvaient à nouveau dehors, les pieds dans la neige. Enfonçant ses mains dans ses poches, il jeta un regard à Kevin et Autumn et leur demanda sans vraiment attendre de réponse : « Vous voulez un coup de main ? Enfin si vous êtes toujours là à notre retour, on vous aidera avec Ylan ! » Sans attendre, il commença à courir – et glissa plus qu'autre chose d'ailleurs – le bruit de ses chaussures était étouffé par ce tapis blanc. Une détonation non loin d'eux se fit entendre. « Tiens je savais pas qu'il y avait des amateurs de chasse parmi-nous ! Ça te dirais d'essayer si jamais on trouve qui à apporté ces joujous avec lui ? », demanda-t-il tout en continuant de courir à moitié dans la neige. Le trajet jusqu'à la voiture ne s'éternisa pas autant que lors de l'allée. Comme quoi, les raccourcis indiqués par Ylan étaient vraiment caduques. « Put... c'est quoi ça ? Pourquoi la bagnole elle est à plat ? Qui est le con qui a tiré dans les pneus ? » ragea-t-il en s'approchant des pauvres galettes ratatinées. « On fait quoi ? On peut pas laisser la caisse dans cet état-là ! » Impossible même, de toute façon aujourd'hui ou plus tard, ils seraient forcés de changer les pneus.

Après avoir quitté dans un sourire Haley et Aaron pour saluer les arrivants, je sortais du chalet, affrontant le froid et la neige. D'autres avaient suivi le mouvement et se dirigeaient vers je ne savais où, arrivée près de toute la bande, et même non loin de Philadelphia à qui j'avais une furieuse envie d'arranger le visage, je plaquais un grand sourire de noël et m'avançait. L’un deux avait un air suspicieux ou tout du moins étonné, je ne savais pas ce qui l’intriguait ainsi mais j’avais vu ses lèvres bouger avant d’être à portée de voix. Peu importe finalement, ça ne devait rien être d’important. « Bonjour tout le monde, vous avez fait bon voyage ? Les routes n’étaient pas trop glissantes ? » J’y avais échappé à cela mais à coup sûr, l’arrivée de la soirée et le froid n’avait pas arrangé les routes. « Penny, pour vous servir. » Autant partir du bon pied et ne pas paraître dénuée de politesse et du même coup, je pouvais espérer connaître leur prénom, histoire de savoir comment les appeler. « Vache, il fait un froid de canard, vous devriez rentrer avant d’attraper froid et d’être malade tout le week-end ce serait dommage. » Je pensais aux deux hommes qui avaient fui le centre d’attention. « Ils sont fous ces deux-là, ils vont attraper une pneumonie ! » J’avais dit ça en désignant la route qu’avaient empruntée Ylan et Ethan que je ne connaissais pas. Tant pis pour eux, ils l’auraient cherché !